Test Novablast 4 de Asics – Polyvalentes et dynamiquesTemps de lecture estimé : 9 minutes

Vous cherchez un test de la Novablast 4 de Asics ? Cet article est pour vous !

Photo de couverture des Novablast 4 de Asics

Les Novablast 4 de Asics

Quand on parle de chaussures, et tant en trail qu’en course sur route, Asics déçoit rarement. En regardant ce que propose la marque nipponne, j’ai le sentiment que la pluralité des modèles n’est pas le fruit du hasard. Mon avis est que les modèles que Asics proposent se chevauchent rarement en termes d’utilisation. Chacun me semble conçu dans un but précis, pour répondre à un type de séance en particulier. Certains critiqueront cette spécialisation des paires, mais c’est quelque chose que j’apprécie personnellement. Et pourtant, un modèle fait une légère entorse à ce à quoi nous a habitué Asics. Ici, j’ai le plaisir de vous présenter ce que je considère être la chaussure la plus polyvalente de la gamme route de Asics, la Novablast 4.

La marque Asics

Ce test étant ma quatrième collaboration avec la marque Asics, je me permets une présentation un peu plus rapide de la marque que précédemment, d’autant que sa réputation la précède. Enseigne japonaise créée en 1950, Asics est un des équipementiers les plus connus, en trail comme en course à pied. Depuis 1977, le développement de ses produits se fait en étroite collaboration avec leur laboratoire des Sciences du Sport basé à Kyoto. Enfin, la marque brille avec des athlètes élites aux performances brillantes, tant sur route (p. ex. Yohan Durand) que sur sentier.

Les Novablast 4

Concernant les chaussures, Asics m’avait déjà prouvé qu’elle savait produire des chaussures spécialisées performantes. Mon test du modèle trail Fujispeed 2 (disponible ici) était très concluant, et il me ravit toujours autant après plusieurs mois d’utilisation. De même, mon test du modèle route Metaspeed Sky+ (visible ici) était plus que satisfaisant, et il m’est toujours aussi plaisant de les utiliser. De même, le test que j’ai réalisé de la Fujilite 4 démontrait que la marque savait aussi faire une chaussure polyvalente en trail. Voyons ce qu’il en est sur route !

La Novablast 4 de Asics est présentée comme une chaussure pour les personnes en quête de rebond. Parallèlement, et un peu comme la S/Lab Ultra de Salomon en trail (testées ici), ces chaussures cherchent à concilier ce dynamisme avec un autre monde, celui du confort. En effet, la marque nipponne annonce une mousse généreuse pour une expérience de course moelleuse, mais dynamique. Asics se lance donc un petit challenge, en cherchant à marier deux caractéristiques souvent opposées, confort et dynamisme.

Relever ce défi ouvre la porte à une chaussure polyvalente, pouvant être utilisée pour des séances à allures soutenues, comme durant des footings plus cool. Cette ambition a d’ailleurs toujours été celle des Novablast. La 3e génération de ce modèle cherchait déjà cet équilibre, et cette polyvalence. Aussi, je vous propose de commencer par les évolutions entre ces deux modèles.

Évolution entre la Novablast 3 et la Novablast 4

N’ayant malheureusement jamais testé les Novablast 3, je me suis référé à ce que différents site sur internet ont écrit sur cette dernière. Cela m’a permis de faire ressortir 4 différences principales :

  1. Augmentation du stack. La Novablast 3 avait un stack de 23mm à l’avant, 31mm à l’avant. La Novablast 4 propose un stack de 33.5mm à l’avant, 41.5 à l’arrière.
  2. Augmentation du poids. Conséquence de l’augmentation de l’amorti. La Novablast 3 pesait 253 grammes. La Novablast 4 pèse 260 grammes.
  3. Écoconception plus prononcée. Par exemple, la mousse de la Novablast 4 est constituée de 20% de matériaux recyclés (contre 0% sur la Novablast 3).
  4. Disparition du mesh jacquard. La tige de la Novablast 3 était en jacquard. Celle de la Novablast 4 est en maille tissée et matelassée (plus confortable, mais plus fragile).

Sans plus attendre, je vous propose de rentrer dans les caractéristiques techniques de la Novablast 4 de Asics.

Caractéristiques techniques des Novablast 4 de Asics

  • Poids ➡️ 260 grammes en 42.5 homme (300 grammes en 46, pesées par mes sois) ; 244 grammes en 40 femme.
  • Hauteur du stack au talon ➡️ 41.5 mm
  • Hauteur du stack à l’avant-pied ➡️  33.5 mm
  • Drop ➡️  8 mm
  • Mesh ➡️ En maille tissée et matelassée. Le mesh est doux, moelleux et très confortable.
  • Laçage ➡️ Classique, lacets plats.
  • Semelle extérieure ➡️ En caoutchouc résistant. Celui-ci est doublé aux zones les plus exposées à l’abrasion, pour augmenter sa durabilité. De plus, Asics annonce avoir construit ce dernier en s’inspirant d’un trampoline. Je ne suis pas certain de cerner ce à quoi cela renvoie, peut être aux sillons creusés dans une zone de la semelle …
  • Semelle intermédiaire (amorti) ➡️ Mousse FF (Flyte Foam) Blast Plus Eco. Amorti le plus moelleux de la marque en version plus éco-responsable, c’est-à-dire avec 20% de matériaux d’origine naturelle.
  • Largeur du chaussant ➡️ Standard.
  • Plaque ➡️ Aucune
  • Autres informations ➡️ Rocker agressif à l’avant, et modéré à l’arrière, favorisant le déroulé du pied. Amorti proéminent à l’arrière, qui dépasse largement du contrefort. Languette moelleuse. Contrefort moitié rigide (en bas) moitié souple (en haut).
  • Prix catalogue ➡️  150€

 

Les Novablast 4 de Asics en images

 

Mon test des Novablast 4 de Asics

Conditions du test des Novablast 4 de Asics

Plaçons le contexte ! J’ai reçu les Novablast 4 mi-décembre 2023. Je rédige ce test mi-février 2024, c’est-à-dire après deux mois d’utilisations intensives. Je dis intensives, car comme je l’avais expliqué dans d’autres tests que j’ai récemment réalisés, je travaille actuellement beaucoup à plat, et sur piste. Cette phase de retour aux fondamentaux, on pourrait dire, est le cadre parfait pour tester les Novablast 4. En effet, mon emploi du temps sportif est, pendant cette période, majoritairement constitué d’entraînements à haute intensité sur piste, ou de footing plus ou moins long à plat (entre autres).

Avec les Novablast 4, j’ai donc réalisé beaucoup de séances sur piste, et sur route, à différentes allures. J’ai par exemple fait des fractionnés courts (comme celui-ci), et long (comme celui-ci). J’ai aussi fait des footings plus ou moins longs (une 15aine de kilomètres maximum). Enfin, j’ai couru avec cette chaussure sous la pluie, comme par beau temps. Strava m’indique près de 150km avec les Novablast 4. Cependant, certaines séances n’y sont pas enregistrées. Elles doivent donc avoir entre 150 et 200 km au compteur. Passons maintenant à mes impressions !

 

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Mon avis sur les Novablast 4 de Asics

Une extrême polyvalence

Le premier point que je veux mentionner dans ce test concerne l’extrême polyvalence des Novablast 4. À l’utilisation, j’ai vraiment été surpris par la grande quantité de conditions et de séances au sein desquelles les Novablast 4 démontrent leur efficacité. Sur piste, quand l’intensité augmente, les chaussures révèlent leur répondant et leur dynamisme (voir plus bas). Durant les footings plus légers, ce modèle propose un déroulé intéressant, lui aussi complété par un retour d’énergie agréable. Dans toutes ces situations, le confort est au rendez-vous avec un amorti moelleux, et une structure (contrefort et empeigne) dans laquelle on se sent bien.

À mon sens, Asics a relevé haut la main son pari ! La marque a réussi à trouver le bon équilibre entre dynamisme et confort et à marier ces deux mondes difficiles à concilier. Son dynamisme ne ternit pas son confort. Son moelleux n’est pas au détriment de son énergie (comme c’était le cas par exemple de la Ghost Max de Brooks). L’harmonie que propose la Novablast 4 entre ces deux exigences en fait, à mon sens, une chaussure d’une polyvalence remarquable, utilisable pour de nombreux entraînements différents. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié ce point, et vais détailler ces aspects par la suite.

Un confort prononcé

Un aspect clé de la Novablast 4 est son confort. Ce dernier est permis, dans un premier temps, par son amorti. Le FF (Flyte Foam) Blast Plus Eco est d’un moelleux remarquable. De plus, son épaisseur prononcée (entre 33.5 et 41.5 mm) offre une vraie couche amortissante sous le pied. Cela permet de bonnes sensations quand la durée de l’effort augmente, tout comme quand l’intensité grimpe.

Parallèlement, différentes structures de la chaussures sont aussi pensées pour le confort. Le contrefort est largement rembourré. Le mesh est doux et épais. La languette est également d’une petite épaisseur pour ne pas sentir les lacets. Bref ! La Novablast 4 est pensée à différents niveaux pour que le confort soit maximal, et je trouve que c’est réussi. Je me suis senti bien dans la chaussure dès l’enfilage, et quelle que soit la séance réalisée, et j’ai trouvé cela réellement plaisant.

Une chaussure dynamique

Bien qu’elle ne soit pas pourvue de plaque carbone, la Novablast 4 démontre clairement un dynamisme prononcé. Sans atteindre celui de la Metaspeed Sky+, ou de la Fujispeed 2, lors de l’impact au sol j’ai trouvé que le retour d’énergie était perceptible. Ce dernier peut provenir de la mousse elle-même, que Asics annonce comme rebondissante. Ce retour peut aussi être la conséquence de la structure de la semelle extérieure inspirée d’un “trampoline” (je ne sais toujours pas en quoi … navré). Quoi qu’il en soit, ce rebond est à mon sens présent.

Un autre aspect de la Novablast 4 qui peut favoriser ce dynamise est son rocker qui favorise le déroulé du pied vers l’avant et la propulsion. Comme vous pouvez le voir dans la galerie photo, ce dernier est marqué à l’avant, avec un la pointe de la chaussure qui remonte. Il est aussi visible à l’arrière, avec la pointe du talon qui suit une courbure similaire à celle à l’avant de la chaussure. Le reste de la semelle est plate, ce qui va par contre limiter l’effet “culbuto” qu’on retrouve sur une chaussure avec un rocker encore plus prononcé. Néanmoins, ces deux géométries de semelle à l’avant et à l’arrière de la chaussure peuvent contribuer à son dynamisme général.

Stabilité

Un autre aspect positif de la chaussure que je souhaite mentionner ici concerne sa stabilité. La hauteur du stack au talon étant prononcée (41.5 mm à l’arrière) j’avais peur que cette chaussure perde en stabilité, surtout quand l’allure augmenterait. À l’utilisation, j’ai été agréablement par une sensation inverse. Durant mon test, la Novablast 4 a démontré une stabilité prononcée, quelle que soit la vitesse de course.

Plusieurs aspects peuvent expliquer cette stabilité. Tout d’abord, à l’arrière la semelle intermédiaire remonte légèrement sur les côtés du talon. De même, le bas du contrefort est lui aussi rigide. Ensemble, ces deux caractéristiques forment une sorte de coque qui maintient l’arrière du pied en place, et donc favorise la stabilité. L’absence de plaque facilite aussi la stabilité de la chaussure. De plus, je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais je trouve que la Novablast 4 permet un déroulé du pied assez neutre, ni vers l’intérieur ni vers l’extérieur du pied. Cela joue aussi sur cette sensation de stabilité.

Malgré son stack prononcé à l’arrière, comme à l’avant, la Novablast 4 est une chaussure stable, grâce à différentes caractéristiques la constituant. Cette stabilité m’a agréablement surprise à l’utilisation, et est pour moi un point positif de ce modèle.

Une légère tendance à la foulée arrière pied

Un ressenti que je voulais discuter dans ce test concerne le type de foulée que favorise la Novablast 4. Il ne s’agit ni d’un point positif ni d’un point négatif, simplement d’une sensation. À l’utilisation, j’ai eu le sentiment que la Novablast 4 avait une légère tendance à favoriser une attaque milieu-pied, voire arrière-pied, plus prononcée que d’habitude. Contrairement à la Metaspeed Sky+ par exemple qui pousse fortement vers l’avant-pied, le modèle discuté ici pourrait légèrement pousser vers ces deux autres attaques.

Ce phénomène est peut être la conséquence de l’amorti généreux à l’arrière-pied, ou des rockers avant et arrière qui, favorisant la bascule avant-arrière, peuvent légèrement moduler le pattern de course. Comme discuté dans l’article que j’ai rédigé sur la foulée, cela sera sûrement sans aucune conséquence sur vos performances ni vos blessures. Cependant, je trouvais intéressant de le mentionner pour que vous ne soyez pas surpris si vous ressentez la même chose.

 

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Intensités sous-maximales vs. intensités maximales

Une autre sensation, ni positive ni négative, que j’ai eue avec ce modèle est liée à l’intensité de course. À l’utilisation, j’ai eu le sentiment que les Novablast 4 étaient plus agréables à utiliser sur lors d’entraînements à des intensités légèrement sous-maximales, qu’à celles maximales. Par exemple, malgré leur rebond, j’ai trouvé plus plaisant de faire des fractions de 3 minutes, 4 minutes ou 5 minutes avec elles, que des fractions à très haute intensité de 30 secondes ou 1 minute. Cela vient peut-être de leur poids (voir ci-dessous) ou de la foulée que ce modèle favorise, mais mes sensations étaient celles-ci. Je précise que les Novablast 4 n’étaient pas désagréables sur les fractions plus courtes très intenses, mais simplement moins agréables que sur celles plus longues légèrement moins intenses.

Poids un peu élevé

Le dernier point que je souhaite soulever dans ce test concerne le poids des chaussures. Avec leurs 260 grammes en 42.5, 300 grammes en 46, je trouve le poids de la Novablast 4 un peu élevé. Sans pour autant atteindre un poids vraiment élevé (280-300 grammes), et sans forcément générer une sensation de lourdeur aux pieds, j’aurais personnellement apprécié une chaussure un peu plus légère. Leur grammage est certainement la conséquence de l’amorti qui est généreux, et du contrefort rigide qui doit légèrement alourdir le tout, en stabilisant la chaussure.

Leur poids est peut-être d’ailleurs la cause de cette sensation de préférence pour les intensités légèrement moins hautes que celles maximales. Il est peut-être aussi un gage de durabilité. Je n’ai pas assez de kilomètres avec elles pour discuter de celle-ci, mais avec un tel amorti, et une structure qui peut sembler imposante, j’espère que la Novablast 4 me réserve de nombreuses heures d’entraînements avant de flancher ! Cependant, pour encore plus pousser la polyvalence de cette chaussure, peut être qu’un allégement du modèle serait appréciable.

 

Conclusion – Test des Novablast 4 de Asics

En conclusion, avec la Novablast 4, Asics relève haut la main le challenge de proposer une chaussure de course à pied sur route d’une polyvalence impressionnante, qui marie subtilement confort et dynamisme. Ce modèle se trouve être plaisant et répondant dans la plupart des situations de running à plat, du footing léger aux séances de fractionné intenses, en passant par les allures de seuil. L’amorti moelleux et sa structure générale confortable en font un modèle plaisant à utiliser. De plus, ce modèle a un rebond surprenant pour une chaussure sans plaque.

Malgré un amorti prononcé à l’arrière, avec ses 41.5 mm sous le talon, la Novablast 4 est d’une stabilité plaisante. La chaussure pousse légèrement vers une attaque milieu ou arrière-pied, sûrement à cause des ses rockers avant et arrières. Elle se montre aussi performante sur la plupart des séances de vitesse. Cependant, son poids légèrement élevé de 260 grammes peut la rendre plus efficace quand les intensités sont légèrement sous-maximales (p. ex. 3-4′ de fraction), que sur des fractions à très hautes intensités et de courtes durées (p. ex. 30″).

À mon sens, la Novablast 4 est un modèle parfait si vous êtes à la recherche d’une chaussure très polyvalente. Elle saura vous accompagner dans vos footings légers, vos sorties longues, vos séances de seuil (mais n’en faites pas trop, je vous explique pourquoi ici) et même vos fractionnés à vive allure.

 

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Vidéo résumé de mon test des Novablast 4 de Asics

Cyril Forestier

Trailer passionné 🏃🏻‍♂️ et docteur en science du mouvement humain (STAPS) 👨‍🔬 , je décrypte la littérature scientifique pour mieux comprendre notre pratique. Je rédige des articles afin de vulgariser des études, de vous partager mes tests matériels ou encore de vous communiquer ce qui me motive, tout ça dans le but de courir mieux ! Des réponses à vos questions se trouvent surement dans mes articles 😉.

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