Vous cherchez un test des Ghost Max de Brooks ? Cet article est fait pour vous !
Les Ghost Max de Brooks 2
La marque Brooks
Brooks est aujourd’hui si connu que présenter la firme n’est presque pas nécessaire ! Fondée en 1914 à Philadelphia, Brooks est une marque pionnière dans le monde des chaussures de course à pied, et de trail. Fabriquant à l’origine des chaussons de danse, c’est au milieu des années 70 que la marque ressert son intérêt autour des chaussures de running. À l’origine de nombreuses innovations, comme l’amorti HydroFlow dans les années 1990, ou leur amorti DNA paru un peu avant 2020, Brooks assoit régulièrement son envie d’avancement vers les technologies des chaussures de demain. Sur cette page de leur site, la marque décrit d’ailleurs collaborer activement avec des laboratoires de recherche et des chercheurs en sciences du sport dans la conception de produits.
À mon sens, un autre point qui fait connaître et rayonner Brooks au niveau international est sa team trail. Si la marque américaine n’a pas, à mon connaissance, de team dans la course à pied sur route, ses athlètes sur sentiers concourent aux plus hauts niveaux. On y retrouve par exemple Esther Eustache (730 d’index), Noémie Vachon (726) et Charlotte Dauchot (681 d’index) chez les femmes ; ainsi que Nicolas Martin (897 d’index), Sébastien Posey (885 d’index), ou encore Mathieu Delpeuch (857 d’index) chez les hommes.
Les Ghost Max
La Ghost max a été créée par Brooks pour proposer une chaussure la plus confortable et stable possible, tout en préservant une foulée naturelle. Sur le site de la marque, 3 avantages sont avancés. Le premier est un amorti ultra-généreux et moelleux, avec leur mousse DNA LOFT v2. Le deuxième est un accompagnement de la foulée, tout en respectant la trajectoire de celle-ci, avec leur GlideRoll Rocker. Le troisième renvoie à une stabilité accrue, permise par une base large, et des technologies de maintien au talon.
Elle semble donc pensée plutôt pour les footings et les sorties longues à plat, et non pour les athlètes à la recherche de vitesse. Voyons de plus près les caractéristiques techniques de ce modèle !
Caractéristiques techniques des Ghost Max de Brooks
- Poids ➡️ 283 grammes en 42 homme (330 grammes en 46, pesées par mes sois) ; 255 grammes en 40 femme.
- Hauteur du stack au talon ➡️ 39 mm
- Hauteur du stack à l’avant-pied ➡️ 33 mm
- Drop ➡️ 6 mm
- Mesh ➡️ En maille respirante (tissu)
- Laçage ➡️ Classique, avec des lacets plats légèrement élastiques
- Semelle extérieure ➡️ En caoutchouc, 2 rainures disposées sur toute la longueur de l’avant-pied. Présence d’un rocker à l’avant (GlideRoll Rocker de Brooks) accompagnant la foulée.
- Semelle intermédiaire (amorti) ➡️ Important, en mousse DNA Loft V2 moelleux et léger
- Largeur du chaussant ➡️ Standard
- Plaque ➡️ Aucune.
- Autres informations ➡️ Neutre en carbone (c.-à-d. faible émission à la production, utilisation de matériaux recyclés, et soutien de projets de compensation des émissions carbone). Produit reconnu par l’ Association Américaine de Médecine Pédiatrique comme favorisant la santé des pieds, et leur protection.
- Prix ➡️ 160 €
Les Ghost Max de Brooks en images
Mon test des Ghost Max de Brooks
Conditions du test des Ghost Max de Brooks
Le test des Ghost Max de Brooks est bien tombé dans mon calendrier ! J’ai reçu ce modèle juste avant ma participation à l’Intégrale des Causses des Templiers. Pour plus d’information sur ma participation à cette course, je vous renvoie à l’épisode de podcast Courir Mieux dédié (disponible sur Spotify, sur Deezer ou encore sur Apple Podcast). Aussi, ce modèle est arrivé dans ma dernière phase d’affûtage (vous trouverez ici des informations sur comment réaliser un bon affûtage d’avant course), quand je faisais de plus petits volumes, et m’accordais quelques footings légers à plat. Elles ont aussi été là après ma compétition, quand j’ai demandé à mes jambes (dans un piteux état) de repartir courir. J’ai par exemple réalisé mon premier footing de reprise avec elles.
J’ai ensuite fait plusieurs sorties avec elles aux pieds, plus ou moins longues, par beau temps ou temps pluvieux (pour vérifier leur adhérence). La plupart de ces sorties étaient à un rythme bas, mais j’ai quand même testé leurs réactions à la vitesse avec quelques accélérations entre 1 et 4 minutes. Je n’ai fait aucune séance de vitesse à proprement parler, ni de trail, ni de côtes avec. J’ai donc majoritairement réalisé des footings à plat, pour me faire une idée de ces chaussures dans les conditions d’utilisation pour lesquelles elles ont été pensées.
Ce que j’ai aimé chez les Ghost Max de Brooks
Comme d’habitude, je vous propose de commencer par ce que j’ai aimé durant mon test des Ghost Max de Brooks. Petit spoiler, au risque de répéter leurs caractéristiques, vous allez voir qu’en fait j’ai aimé chez elles ce pour quoi Brooks les a conçues !
Confort et amorti
La première dimension que j’ai appréciée chez les Ghost Max de Brooks, c’est leur confort ! Avec leur 39mm de stack à l’arrière, et la mousse DNA LOFT v2, j’ai vite eu l’impression de courir sur un petit nuage, moelleux et amortissant. J’ai trouvé ça vraiment plaisant ! De plus, j’ai trouvé que la “boîte à orteils” (“toe box”) était spacieuse, sans non plus exagérer en largeur. Ainsi, j’ai eu le sentiment que la Ghost Max ne contraignait pas mon pied à l’utilisation, et me laissait assez de place pour que mes orteils bougent comme je le souhaitais.
De même, le confort du chausson de manière générale est travaillé. Le mesh respirant et en tissu doux, et les contreforts avec une certaine épaisseur, favorisent certainement cette sensation de confort général. Mon test des Ghost Max de Brooks révèle donc, sans surprise, une chaussure agréable à utiliser, protectrice et dans laquelle le pied est bien accueilli. C’est un point qui m’a séduit chez elles.
Stabilité
Le deuxième aspect qui m’a plu chez ces Ghost Max de Brooks concerne leur stabilité. D’une part, le pied est bien maintenu à l’intérieur. D’autre part, j’ai eu l’impression que l’accompagnement de la foulée, favorisé par le rocker avant des chaussures, se faisait dans l’axe de ma foulée. Cela favorise une sensation de stabilité, et donne le sentiment que la chaussure n’est pas en train de lutter contre ce que le pied souhaite réaliser.
J’ai apprécié cette stabilité remarquable des Ghost Max, et le fait que leurs technologies s’harmonisent naturellement avec ma façon de courir.
Ce que j’ai moins aimé sur les Ghost Max de Brooks
Si vous suivez les tests matériels que je réalise, vous savez que j’ai très souvent quelque chose à dire dans cette section. Je vais vous expliquer pourquoi, ici, je n’ai en fait (presque) rien à menionner …
Une chaussure à utiliser pour ce qu’elle sait faire.
Je pourrais soulever deux choses. Tout d’abord, les Ghost Max de Brooks peuvent manquer un peu de dynamisme. Si vous accélérez avec, et adoptez une foulée plus agressive, vous verrez qu’elles manquent de répondant. Ensuite, elles sont un peu lourdes avec leur 283 grammes en 42 homme.
Cependant, j’ai du mal à considérer ces points comme des choses que j’ai “moins aimées” sur la chaussure. En effet, elles ne sont pas conçues pour être dynamique ni pour des séances de vitesses. Brooks propose toute une gamme de chaussures pour ce type d’utilisation, et la Ghost Max n’en fait pas partie. Elle est pensée pour les footings et sorties longues à plat, à allure basse à modérée. Dans cette utilisation-là, j’ai du mal à vouloir leur reprocher un manque de dynamisme.
De même, leur poids un peu élevé est la conséquence d’un amorti généreux, et de différentes technologies qui ont pour but de maintenir le pied, et d’apporter la haute stabilité qu’elles démontrent. Par exemple dans mon test de la Nordlite Speed de Craft, chaussures pensées pour la vitesse, je mentionnais le poids comme un défaut (275 grammes, soit seulement 5 grammes de moins que les Ghost Max). Ici, dans le cadre d’une chaussure faite pour être très amortissante, très confortable, très stable, et plutôt pour les footings quotidiens ou longs, j’ai du mal à leur reprocher ce poids.
Autrement dit, durant mon test, je n’ai pas réussi à trouver d’éléments que j’ai moins aimé chez les Ghost Max de Brooks, du moment que j’ai utilisé celles-ci dans les conditions pour lesquelles la marque les a pensées. Pour être tatillon, on pourrait simplement souhaiter un rocker plus prononcé à l’arrière, pour compléter celui à l’avant, et accompagner encore plus le déroulé du pied.
Une réduction de certaines pathologies du coureur ?
Ici, je souhaite mentionner un désir derrière la conception de ces chaussures, celui de réduire des symptômes associés à différentes pathologies des coureurs et coureuses. En effet, Brooks avance avoir travaillé sur cette chaussure avec l’ambition de réduire différentes pathologies des coureurs, comme la fascitte plantaire, la métatarsalgie, et le névrome de Morton. À ce jour, aucune étude publiée spécifiquement par Brooks, ou avec cette chaussure, ne permet de confirmer cette ambition. Cependant, la littérature scientifique semble indiquer que les choix de la marque, à ces fins, pourraient être pertinents.
Névrome de Morton
Par exemple, les revues de Colo et al. (2020) et de Nazarko (2011) indiquent que pour réduire les symptômes du névrome de Morton, il faudrait préférer une chaussure avec un amorti important, une « boîte à orteils » peu serrée, et éviter les drops élevés. Ces recommandations correspondent à mon sens à ce que propose la Ghost Max.
Métatarsalgie
De même, concernant la métatarsalgie, les caractéristiques de la chaussure pourraient correspondre à ce que la littérature recommande. Par exemple, dans leur ouvrage Riddick & Forge (2020) avancent que les symptômes de cette pathologie peuvent être diminués grâce à une chaussure amortissante ; avec une bonne stabilité, surtout à l’arrière ; une « boîte à orteils » large ; et un rocker qui facilite la foulée vers l’avant. Là encore, les caractéristiques de la Ghost Max, décrites ci-dessus, semblent correspondre aux suggestions de ces auteurs.
Fascitte plantaire
Enfin, pour la fasciite plantaire, des travaux suggèrent également qu’une chaussure avec un amorti considérable au talon devrait réduire les symptômes. Avec ses 39 mm, l’amorti des Ghost Max me semble être dans cette catégorie.
En résumé, bien qu’aucune évidence scientifique spécifique à cette chaussure n’existe, la littérature a publié des recommandations sur le type de modèle à préférer en cas de fasciite plantaire, de métatarsalgie ou névrome de Morton. Certaines caractéristiques des chaussures présentées ici semblent correspondre aux conseils avancés dans les études mentionnées. Les Ghost Max de Brooks ne remplaceront certainement pas une prise en charge médicale, ou encore de la kinésithérapie, mais pourraient participer à la diminution des symptômes de ces pathologies des coureurs.
Conclusion – Mon test des Ghost Max de Brooks
En conclusion, vous l’aurez sûrement compris en lisant ce test, je trouve que Brooks atteint ses objectifs avec ces Ghost Max. Pensée pour être une chaussure avec de l’amorti, de la stabilité, et un déroulé de pied naturel, j’ai retrouvé exactement ces caractéristiques à l’utilisation. Comme mentionné, j’ai apprécié chez elles leur confort et le moelleux de leur semelle intermédiaire. J’ai aussi été séduit par la stabilité qu’elles offrent, et l’accompagnement naturel de la foulée qu’elles ont démontré. À mon sens, du moment que votre utilisation de ces chaussures correspond à ce pour quoi elles ont été pensées, les Ghost Max devraient vous satisfaire. Certains pourront regretter un certain manque de dynamisme, ainsi qu’un poids prononcé, et l’absence d’un rocker à l’arrière. Selon votre utilisation, et vos attentes, ces points peuvent vous gêner, comme ne pas du tout vous concerner.
Les Ghost Max de Brooks sont donc pour moi une paire de chaussures agréables à utiliser pour des sorties sur route, à plat. Elles sauront, je pense, vous accompagner dans vos footings de tous les jours, et dans vos sorties longues sur le bitume. De plus, cela reste à confirmer par des études scientifiques, mais leur conception pourra peut-être aider les athlètes avec certaines pathologies du pied à diminuer leurs symptômes.
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Modèles Homme |
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Modèles Femme |
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Vidéo de mon test des Ghost Max de Brooks
Références bibliographiques
• Colò, Gabriele, et al. “The effectiveness of shoe modifications and orthotics in the conservative treatment of Civinini-Morton syndrome: state of art.” Acta Bio Medica: Atenei Parmensis 91.4-S (2020): 60. (Lien)
• Nazarko, Linda. “Morton’s neuroma: causes, symptoms and treatment.” British Journal of Healthcare Assistants 5.8 (2011): 388-391. (Lien)
• Riddick, D. A., and M. Jorge. “Footwear: Foundation for Lower Extremity Orthoses.” Orthotics and Prosthetics in Rehabilitation; Elsevier: Amsterdam, The Netherlands (2020): 164-182. (Lien)
• Young, Craig C., Darin S. Rutherford, and Mark W. Niedfeldt. “Treatment of plantar fasciitis.” American family physician 63.3 (2001): 467-475. (Lien)