Vous cherchez un test de la Suunto Race ? Cet article est pour vous !
La Race de Suunto
Suunto, c’est cette marque finlandaise qui a regagné en notoriété sur le marché de l’outdoor ces dernières années. Pour la petite histoire, Suunto c’est aussi la marque qui a inventé les boussoles qu’on connaît aujourd’hui, dites à suspension liquide, donc plus précise que ce qui se faisait avant. Mais aujourd’hui, nous n’allons pas parler de boussole, mais de montre de sport. Je ne suis pas le plus grand spécialiste des montres cardio-GPS, mais il me semble que ces dernières années, la gamme Suunto s’est bien élargie.
En mai 2023, la marque annonçait une nouvelle montre dédiée à l’outdoor, la Vertical. Robuste et massive, avec une énorme autonomie et une option permettant la recharge solaire, la Vertical était présentée comme la montre d’aventure par Suunto. En Octobre 2023, la marque finlandaise a lancé un autre modèle, la Race. Elle est présentée comme une montre plus orientée performance et compétition. Avec son écran AMOLED et sa molette, deux différences majeures par rapport à la Vertical, la Suunto Race pourrait faire de la concurrence à sa frangine.
Sans plus attendre, je vous propose de rentrer dans les caractéristiques techniques de la Suunto Race, c’est-à-dire la partie plutôt “hardware”. Ensuite, je vous proposerais une revue des fonctionnalités que moi, personnellement, je trouve intéressantes à connaître sur cette montre. Ça sera la partie plus “software”. Enfin, je vous proposerais mon test de la Suunto Race, avec mes retours sur les points que j’ai aimé, et ceux qui m’ont moins plu.
Caractéristiques techniques de la Suunto Race
- Poids ➡️ 83 grammes annoncés par la marque, mais 70 grammes chez moi (pesée par mes soins).
- Dimension ➡️ Écran de 49 mm de diamètre et 13 mm de haut ; bracelet de 22 mm.
- Matériaux ➡️ Acier ou titane pour la lunette, cristal de saphir pour le verre, polyamide pour le boitier, silicone pour le bracelet.
- Écran ➡️ AMOLED avec luminosité automatique.
- Batterie et autonomie ➡️ Entre 12 jours et 26 jours hors activités. Entre 40h (toutes fonctionnalités activées) et 120h (économie maximum) en activité.
- Mémoire ➡️ 16 ou 32 gb (version acier ou titane).
- Prix catalogue ➡️ 450€ (version acier) ou 550€ (version titane)
Ses fonctionnalités qu’il faut connaître
- 13 watchfaces disponibles
- Suivi cardiaque ➡️ Mesure de la fréquence cardiaque et de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) par photoplétysmographie (c.-à-d. capteur au poignet).
- Suivi de la santé ➡️ Mesure de la saturation en oxygène par photoplétysmographie (c.-à-d. capteur au poignet), mesure du stress.
- Suivi du sommeil ➡️ Par mesures cardiaque et accéléromètrie.
- Suivi de la forme ➡️ Estimation de différents indicateurs de charge de l’entraînement, de la récupération et des ressources disponibles pour l’entraînement.
- Suivi d’activité journalière ➡️ Mesure du nombre de pas et estimation des calories brulées.
- Altimétrie ➡️ Altimétrie barométrique et GPS. La Suunto Race utilise également la technologie FusedAlti dont la marque est propriétaire, qui est une combinaison de ces deux systèmes.
- Suivi GPS et Navigation ➡️ La Suunto Race peut utiliser 5 systèmes satellites (GPS, GLONNASS, GALILEO, QZSS, BEIDOU). Elle propose un suivi de navigation ultra-précis, ou favorisant l’autonomie. Elle propose également un suivi de trace avec guidage étape par étape et profil altimétrique.
La Suunto Race en images
Mon test de la Suunto Race
Au moment où je rédige ce test, je possède la Suunto Race depuis 3 mois. Durant cette période, j’ai eu la chance de pouvoir utiliser 2 versions du software. En effet, Suunto a déployé une importante mise à jour (la 2.33.12) durant mon test. Quand on sait que les mise à jour de la marque sont souvent conséquentes, je trouve que ce point méritait d’être souligné. Pour mon test de la Suunto Race, je n’ai pas mis en place de conditions particulières. J’ai utilisé la montre durant toutes les activités sportives que j’ai réalisées pendant cette période. De manière générale, je pratique 4 activités différentes : course à pied / trail, musculation, cyclisme et cardio / yoga. Je n’ai donc pas testé les autres modes sportifs qu’elle propose.
Avec la Suunto Race, j’ai également fait plusieurs types de séances. J’ai couru et roulé avec elle durant des sorties longues. J’ai aussi effectué des séances d’intensité, sur route et en montagne (p. ex. séance de VMA ou de PMA). Elle m’a accompagné durant deux weekends chocs en entiers, avec cartographie et suivi d’itinéraire. Bref, j’ai essayé de tester la Suunto Race dans une grande variété de situations différentes, pour me faire une idée la plus globale possible de ses forces, et ses faiblesses. Je vous propose de passer à mes retours !
Une cartographie magnifique
Le premier point qui m’a personnellement séduit sur cette montre concerne la cartographie. Quand je compare la qualité de la carte que propose la Suunto Race avec la montre que je possède actuellement (Coros Apex 2 Pro) et à ce que j’ai connu avant (Garmin), la différence est immense. La lisibilité des cartes proposées sur la Race est idéale. Le niveau de détail est impressionnant. On peut lire les crêtes, les lignes de courbe, les sentiers, etc. La montre propose donc une vraie cartographie au poignet. Je n’irai pas jusqu’à dire que Suunto propose une carte IGN au poignet, mais nous n’en sommes pas si éloigné !
Un aspect également plaisant, concerne le type de cartographie proposé. En effet, à l’utilisation il est possible de jongler entre 3 réglages : une lumineuse, une sombre (favorisant l’autonomie de la batterie) et une aux contrastes élevées (que je ne trouve pas adaptée à la pratique du trail et de la course à pied). Personnellement, entre la version lumineuse et celle sombre, j’ai trouvé mon équilibre. J’alternais régulièrement entre les deux, selon mon envie de lisibilité, d’autonomie, ou encore les conditions d’ensoleillement.
Un autre point important à souligner est que toutes les cartes que Suunto propose sont gratuites. Il n’existe aucune version payante, et le monde entier est couvert. Là aussi, c’est un point positif que je souhaitais faire remonter durant ce test.
Enfin, une conséquence de ces cartes travaillées concerne la navigation. Avec de tels fonds, le suivi d’une trace préparée est aisé et confortable. Le choix entre les sentiers à suivre et ceux à éviter se fait sans difficulté. De même, il est simple de dévier de son itinéraire au profit d’une autre trace simplement en lisant ce que la montre offre. Vous l’avez compris, j’ai vraiment adoré la qualité de la cartographie et de la navigation sur la Suunto Race.
Écran AMOLED
Le deuxième aspect que j’ai apprécié sur la Suunto Race concerne son écran. Depuis toujours, j’utilise des montres avec écrans MIP transreflectif. Ma montre actuelle est par exemple équipée de cette technologie. Et forcément, quand on passe sur un écran AMOLED, la différence est considérable. C’est beau, détaillé et coloré ! Bref, c’est plaisant et confortable à l’oeil. Sur internet, on peut lire que les écrans AMOLED sont moins agréables en conditions extérieurs très lumineuses, par exemple en plein soleil. Si effectivement j’ai pu noter une différence, je trouve que l’écart n’est pas si considérable que généralement avancé, et qu’il se fait vite oublier.
Pour moi, l’écran de la Suunto Race est une vraie réussite, et se prête bien aux cartes intégrées. Le niveau de détail d’un écran AMOLED est supérieur à un MIP transreflectif, ce qui permet de magnifier la cartographie proposée. Parallèlement, au quotidien, l’écran est également plaisant. Là aussi la différence avec ceux plus classiques est notable. Personnellement j’ai beaucoup apprécié l’intégration de cette technologie sur la Suunto Race.
Une fluidité améliorée
Il me semble également important de souligner la fluidité de la montre. J’ai eu la chance de porter une Suunto Vertical pendant 1 semaine, et à mon sens, la fluidité est clairement un de ses défauts majeurs. La montre est lente, saccade, il faut être patient pour alterner entre les écrans et les menus. Sur la Race, l’histoire est complètement différente. Sans pouvoir vous dire d’où provient la différence (écran AMOLED ? software ? molette ?) la fluidité de la Suunto Race est appréciable. Évoluer entre les options proposées est confortable, et j’ai apprécié que la marque finlandaise améliore ce point.
Une belle autonomie
La dernière caractéristique plaisante que je souhaite soulever dans ce test concerne l’autonomie de la Suunto Race. Avec un tel écran, et une telle luminosité, j’avais quelques craintes. Pourtant, j’ai trouvé l’autonomie de la Suunto Race largement satisfaisante, et même surprenante. Sans mettre en place de conditions particulières pour épuiser celle-ci et conclure sur la durée de vie de la batterie, j’ai pu passer tranquillement 10 jours avec la Suunto Race sans la recharger, malgré 1 à 2 activités par jour et un week-end choc (~ 15h de trail, avec navigation).
L’autonomie de cette montre est, à mon sens, vraiment appréciable, et est un des points qui m’ont séduit.
Des Suunto Plus prometteurs
Amoureux des données, la Suunto Race m’a aussi plu avec ses Suunto Plus. En effet, au-delà des fonctionnalités de base, la marque propose d’enrichir les options et les fonctionnalités de la Race avec des applications supplémentaires. Ces applications sportives ont pour but de dépasser ce dont la montre est capable par défaut, ou de satisfaire certains utilisateurs à la recherche d’une option bien spécifique. Certaines marques ne proposant pas cela (p. ex. Coros, qui mise 100% sur les fonctionnalités que son équipe de développement met au point), j’ai trouvé plaisant que Suunto l’intègre. Par exemple, personnellement j’utilisais souvent le Climb, et les alertes alimentation.
Je dois quand même mentionner deux zones d’ombres à ces Suunto Plus. D’une part, je trouve que certaines fonctionnalités proposées en Suunto Plus sont “élémentaires” et mériteraient d’être intégrées par défaut, sans avoir recours à une application tierce. Par exemple, toutes les montres que j’ai utilisées jusqu’ici (Garmin, Coros, Samsung) proposent les alertes alimentations “de base”, ou encore la pente en mode trail. Chez Suunto, ces fonctionnalités sont uniquement accessibles par une application tierce (gratuite).
De plus, seules 2 Suunto Plus peuvent être activées simultanément, et une seule si vous utilisez un entraînement structuré (déjà considéré comme un Suunto Plus). Il m’est déjà arrivé de devoir faire des choix entre des fonctionnalités “bonus” (selon Suunto). Ces situations sont peut être personnelles, liées à ma pratique et aux type de données ou d’alertes que je souhaite avoir, mais mon retour est là ! J’espère qu’à l’avenir, la marque augmentera le nombre d’applications sportives utilisables en même temps.
Un retard sur les entraînements structurés
Je n’ai pas beaucoup de points “négatifs” à faire remonter après mon test de la Suunto Race. Cependant, il y en a un qui m’a particulièrement frustré, et qui concerne les entraînements structurés. J’entends par là les entraînements structurés simples (p. ex. un fractionné type 8 x 2′) et ceux plus complexes (p. ex. un entraînement pyramidale, ou une séance avec des fractions de durées différentes). Dans un premier temps, je trouve que la fluidité de l’application Suunto sur smartphone pour créer ce type de séance n’est pas encore optimale. La programmation d’un entraînement complexe type pyramidal est même assez fastidieux.
Suunto Race et Nölio
Dans un second temps, j’ai regretté que l’intégration de Nölio, qui me semble être aujourd’hui la plateforme la plus utilisée pour la création et le suivi de ce type d’entraînement, ne soit pas aboutie. S’il est effectivement possible d’envoyer une séance Nölio (facile à créer) sur la Suunto Race, une fois synchronisé l’intégration de cette séance dans la montre est sous-optimale. Seule la durée de la fraction en court s’affiche, sans information sur le numéro de celle-ci, le nombre restant, la vitesse ou encore la fréquence cardiaque, et cela n’est pas modifiable lorsque la séance vient de Nölio.
À l’issu d’une fraction provenant d’une séance Nölio, aucune information n’est donnée sur la distance parcourue, la vitesse moyenne durant cette dernière, ou autre. Ce sont des informations que personnellement je trouve utiles. De même, il m’est arrivé à plusieurs reprises que le chronomètre se fige pendant ce type de séance provenant de Nölio. À la fin d’une fraction, ce dernier restait simplement sur 0.00, et ne passait pas à l’intervalle suivant.
Parallèlement, la concurrence que je connais et que j’ai utilisée (c.-à-d. Garmin, Coros, principalement) est à l’aise sur ce point. La création de séances structurées, simples ou complexes, et l’intégration de plateformes comme Nölio, me semble réussie chez ces derniers. En résumé, je pense que la marque finlandaise peut encore faire des progrès sur cet aspect, qui peut être freinant pour les personnes utilisant souvent ce type de fonctionnalité, surtout pour une montre pensée pour l’entraînement et la performance, d’après elle.
Une molette améliorable
Un dernier point, mineur, que je souhaite soulever dans ce test concerne la molette de la Suunto Plus. Si son utilisation est optimale pour la vie quotidienne, en activité ce n’est pas exactement mon ressenti. La molette est en réalité désactivée pendant l’exercice. Elle ne permet pas de faire défiler vers le haut ou vers le bas les écrans d’activités. Je trouve cela dommage car ainsi, pendant l’effort, on perd l’utilité de ce hardware, et nous revenons sur une utilisation similaire à la Suunto Vertical (c.-à-d. défilement des écrans unidirectionnels, par pression).
J’espère aussi que ce point sera amélioré à l’avenir, pour profiter pleinement de la molette.
Conclusion – Mon avis sur la Suunto Race
En conclusion, j’ai pris plaisir à utiliser cette montre pendant près de 3 mois. En trail, en course à pied, en vélo, en musculation, ou en yoga, la Suunto Race m’a pleinement accompagné. Au-delà du fait qu’elle soit adaptée aux sportifs polyvalents, ou pratiquant l’entraînement croisé, j’ai particulièrement aimé chez elle sa cartographie. Les cartes gratuites que fournit Suunto sont détaillées, lisibles et plaisantes à utiliser en navigation durant des sorties trail, ou vélo. Ses deux modes de luminosité possibles (carte lumineuse ou sombre) permettent d’adapter la lisibilité aux conditions, et à l’autonomie souhaitée.
Cette dernière est d’ailleurs excellente, avec durant mon test plus de 10j d’activités sans recharge. Cela est d’ailleurs particulièrement plaisant quand on sait que la Suunto Race est équipée d’un écran AMOLED. Celui-ci apporte un confort remarquable à l’utilisation, et magnifie les cartes proposées, déjà excellentes. Enfin, la fluidité de la montre a été optimisée, pour dépasser les limites de ses prédécesseurs, ce qui est un autre point positif.
Les Suunto Plus viennent compléter les fonctionnalités de base, et offrent de nouvelles possibilités. Personnellement je regrette que maximum 1 ou 2 Suunto Plus soient activables simultanément, quand parfois 3 ou 4 plaisent. Je trouverais aussi agréable que certaines fonctionnalités Suunto Plus soient intégrées “par défaut” à la montre comme la pente ou les alertes nutrition, tant elles me semblent élémentaires.
Enfin, les sportifs s’entraînant le plus rigoureusement pourront regretter un manque d’ergonomie lors de la création de séances structurées, simples mais surtouts complexes (p. ex. une pyramide) ; et l’intégration des séances structurées provenant de Nölio qui me semble loin derrière ce que propose la concurrence, et n’affichera que la durée restante dans l’intervalle en court. Pour une montre nommé “Race”, et présentée comme “la montre de performance par excellence pour la course et l’entraînement”, j’aurais apprécié une optimisation de ce point.
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