Test du Saroo, le bureau ventilateur pour home-trainerTemps de lecture estimé : 7 minutes

Vous cherchez un test complet du Saroo, le bureau ventilateur pour home-trainer de Exodry Bike ? Cet article est pour vous 😉 

 

Le Saroo d’EXODRY.BIKE tient-il ses promesses ?

 

Pour commencer le Saroo c’est quoi ? Une tablette ventilateur home trainer ? Un support ordinateur home trainer avec ventilateur? Un ventilateur home trainer ? Un bureau ventilateur d’entraînement ? Un bureau ventilateur pour home trainer ? Un pupitre ventilateur pour home trainer ? Comme actuellement c’est le seul produit du genre sur le marché, on pourra dire que c’est tout ça à la fois !

Saroo, le bureau d’entraînement ventilateur pour home-trainer de Exodry Bike Cette image est une photo d'un Saroo, le bureau ventilateur pour home-trainer d'exodry.bike

Important : Ce test n’est pas sponsorisé. Le produit étant récent, je n’avais pas trouvé de test au moment de passer à l’achat, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de vous partager mon expérience avec Saroo et les gens de chez EXODRY.BIKE

 

Contexte du test.

C’est décidé ! 2023 sera une année différente en termes d’entraînement pour le trail. Des blessures et pépins m’amènent à revoir ma façon de m’entraîner pour les longues distances, et je décide (enfin) d’intégrer plus d’entraînements croisés qu’avant. Je m’équipe alors d’un vélo, d’un home-trainer et d’un abonnement Zwift ! Je mets de côté l’entraînement en course à pied, et passe beaucoup plus de temps sur la selle.

Les séances sur home-trainer se passent bien. Calcul de ma FTP, de ma PMA, bref j’avance à travers les étapes classiques et j’attaque les séances qualitatives. Je suis alors rapidement confronté à une réalité que je n’avais pas envisagée ➡️ j’ai chaud 🥵 ! Terriblement chaud ! Et je sens que cette chaleur m’empêche de me donner à 100% durant mes séances clés.

Je me débrouille tant bien que mal avec les moyens du bord, et je me confectionne un semblant de système de rafraîchissement. Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, ce n’est pas terrible :

  • Mon ventilateur tour est posé sur un chausson, pour l’incliner vers mon buste. Je dois généralement faire au moins une pause au bout de 10-15 minutes pour le mettre en route, ou augmenter sa puissance, ou le réorienter.

 

  • Mon ordinateur est posé sur un meuble devant moi, en diagonale.
Cette image est une photo de mon ancienne installation avec mon ancien ventilateur posé par terre sur un chausson, et mon ordinateur posé en diagonale sur une commode

Soyons honnêtes, ce système D était passable temporairement, mais inenvisageable à long terme. Il me fallait en moyenne 20 minutes pour installer ce set-up et commencer une séance. Les câbles traînaient dans le passage. L’accès à l’ordinateur était compliqué. Enfin, je devais me lever en moyenne 2 fois par séance, pour augmenter, diminuer ou réorienter le flux d’air. Et le plus important, le système de rafraîchissement n’était pas du tout suffisant (et pourtant à sa puissance maximum). J’avais toujours trop chaud durant mes entraînements, et je sentais bien que l’intensité que je pouvais mettre dans ma séance était sous-optimale à cause de la surchauffe que je ressentais.

À raison de 5 séances sur home-trainer par semaine, cette solution devenait vite un poids me dégoûtant peu à peu de ces entraînements.

 

Petit point science : chaleur et entraînement.

À ce moment-là, je me pose les questions suivantes : est-ce que la sensation de limitation que je ressens, due à la chaleur, est une réalité, ou est-ce juste dans ma tête ? Est-ce qu’avoir trop chaud pendant un entraînement limite réellement les capacités ? Est-ce que s’entraîner en hyperthermie diminue les bénéfices de mon entraînement ? Petit tour (non exhaustif) dans la littérature :

  • Bardis et al., (2013) ont montré que des entraînements en vélo par température chaude augmentaient les risques d’hypohydratation mineure (<2%), et diminuaient significativement les performances physiques (p. ex. puissance développée inférieure) par rapport à entraînement à température normale.
  • Goodall et al., (2015) ont découvert qu’une session d’entraînement à vélo en condition chaude, comparativement au même entraînement en condition de température normale, engendrait une plus grande fatigue périphérique (p. ex. diminution de la force maximale volontaire développée) et de fatigue centrale (p. ex. diminution de la force de la force maximale surimposée développée), demandant alors une récupération plus longue.
  • Hettinga et al., (2007) ont révélé qu’une augmentation de la température du corps, même légère, engendrait une diminution significative de la puissance développée à vélo.
  • Nybo, (2010) avance que les entraînements en hyperthermie entravent la performance en détériorant la capacité des individus à maintenir une puissance cible, à cause d’un stress cardiovasculaire plus important qu’à température normale.
  • Racinais et al., (2015) ont mis en évidence qu’en condition chaude, la puissance développée pendant les premiers 20% de la durée totale de l’effort était la même qu’en condition de température normale. Cependant, sur les 80% de la durée totale de l’effort, la puissance développée chutait significativement (comparativement à lorsque l’exercice était réalisé en condition de température normale) et ne remontait pas par la suite. Enfin, pour une même vitesse, la fréquence cardiaque était toujours plus haute en condition chaude, comparativement à lorsque la température était normale.
  • Reeve et al., (2019) ont montré qu’un cycle d’entraînements fractionnés (c.-à-d. hautes intensités) réalisés en condition chaude diminuait les performances physiques à vélo entre le début et la fin du cycle (c.-à-d. désentraînement), et que les participants démontraient également des capacités amoindries 7 jours après la fin de ce cycle (c.-à-d. niveau de performance précycle non retrouvé).

La réponse est donc OUI. Cette sensation de surchauffe que je ressens est une réalité, et les entraînements que je réalise en ayant trop chaud sont sous-optimaux, voire délétères. Pour maximiser les bénéfices de mes entraînements sur home-trainer, il faut que je puisse me donner à 100% pendant ces derniers, et pour cela, il faut que je me rafraîchisse efficacement.

 

Saroo, le bureau d’entraînement ventilateur pour home-trainer de Exodry.Bike.

Je me mets alors en quête d’un appareil pouvant me rafraîchir réellement. Ma recherche sur internet m’amène à découvrir plusieurs produits, dont le plus connu ➡️ le Kickr Headwind. Le problème que je rencontre est que je veux quelque chose de simple, car j’aimerais éviter un appareil connecté. Quand je pratique sur home-trainer j’ai mon ordinateur connecté à Zwift et à mon smart trainer Wahoo, une enceinte Bluetooth reliée à Spotify, mon téléphone connecté à Zwift Companion, ma ceinture de fréquence cardiaque Garmin, ma montre connectée … STOP 🛑 Pour me rafraîchir, et dans un objectif low-tech (pour une fois), je voulais quelque chose de simple et efficace. Cependant, je voulais aussi résoudre les problèmes d’ergonomie que je rencontrais, à savoir le placement de mon ordinateur, et l’organisation des câbles.

À force de recherche, et par chance, je suis tombé sur le produit parfait pour ce que je voulais, conçu pas la marque Exodry Bike. Cette entreprise française installée en Bretagne est gérée par un passionné de cyclisme qui souhaite rendre l’entraînement sur home-trainer plus accessible, plus facile, plus efficace, et plus confortable. Pour cela, elle a développé le Saroo ➡️ le bureau d’entraînement avec ventilateur pour home-trainer.

 

Caractéristiques du Saroo.

Le Saroo est un bureau d’entraînement qui combine un ventilateur, un support pour appareils multimédias, et un espace de rangement dans un seul et même produit à l’esthétique travaillée. Le Saroo se compose de :

  • un ventilateur constitué de 3 pales en aluminium, et non en plastique ; 1 moteur avec bobine en cuivre, pour une durabilité accrue ; et un bloc de réglage manuel à 3 niveaux de puissance
Cette image est une photo du ventilateur installé sur le Saroo
  • un plateau en bois composite certifié FSC et PEFC (issu de forêts gérées durablement) et traité antimicrobien pour les appareils multimédias (p. ex. ordinateur), avec un porte-gourde. Ce plateau est doté d’un évent (c.-à-d. découpe en U inversé) qui optimise le flux d’air propulsé par le ventilateur ;
Cette image est une photo du plateau en bois du Saroo
  • une réglette latérale de réglage pour positionner le ventilateur de manière optimale en profondeur. Deux vis latérales permettent également de régler l’inclinaison du ventilateur à n’importe quel moment (p. ex. incliner vers les jambes à l’échauffement et sur le corps ensuite)
Cette image est une photo de la réglette latérale permettant le réglage latérale du ventilateur du Saroo
  • un coffret de rangement des connectiques avec 2 petits espaces de passage de câbles. Les parois avant et arrière sont découpées en forme de montagne, pour un aspect esthétique au top
Cette image est une photo de l'espace de rangement pour les câbles positionnés à l'arrière du Saroo

Montage du Saroo.

Le Saroo, c’est 12 vis, et 5 planches dont la densité est égale à celle du chêne, et un ventilateur. En 20 minutes chrono, le bureau est monté et prêt à l’emploi. Le plus long a été d’enlever les films de protection des pans. Aucune difficulté particulière, le montage est vraiment un jeu d’enfant. Le petit bonus est qu’Exodry Bike fourni avec le bureau un tournevis spécialement usiné pour l’occasion, et conçu pour assembler les pièces sans abîmer le bois.

https://www.youtube.com/shorts/fvo5To2zEVE

 

Utilisation du Saroo.

Sans surprise, l’utilisation du Saroo est d’une simplicité déconcertante, et égale à mes attentes. On pose son ordinateur, ou sa tablette, sur le dessus, on place sa gourde dans l’espace prévu à cet effet, et on commence sa séance. Dès que le besoin de rafraîchissement se fait sentir, il suffit de tendre le bras pour allumer le ventilateur, et incliner celui-ci vers la zone qu’on souhaite rafraîchir. Fini les interruptions de séances, tous les réglages sont à portée de main. Aucune connexion n’est requise. De même, l’ordinateur étant à proximité, il est aisé de faire des choix sur l’ordinateur, comme par exemple changer de parcours sur Zwift. Quand la séance est longue, je profite également de la grande surface que propose le plateau pour placer une barre (ou un carré BeeA Energy par exemple, la marque d’alimentation pour l’effort naturelle et bio dont je suis ambassadeur, plus d’info ici, et ici).

 

Mon avis sur le Saroo. 

Au moment où j’écris cet article, j’utilise le Saroo depuis 2 mois de manière plutôt intensive (entre 3 et 5 séances sur home-trainer par semaine). Cette 30 aine d’entraînements réalisés avec le Saroo m’ont permis de me faire un avis que je pense assez définitif sur ce produit, et il est simple : le Saroo est une pure merveille, simple et efficace. Je n’ai à ce jour aucun reproche à lui faire, et je suis sincèrement conquis par ce produit.

Pour résumer :

1️⃣ l’ergonomie de ce bureau m’a fait gagner en temps d’installation. Il me suffit désormais de 10 petites minutes pour être opérationnel, et avoir tout sous la main pour m’entraîner.

2️⃣ Depuis que je possède un Saroo, je n’ai plus jamais rencontré cette sensation de surchauffe pendant une séance. La proximité immédiate du ventilateur permet de bénéficier d’un flux d’air puissant orientable et à 3 vitesses. La promesse du fabricant de cibler les meilleures zones d’échanges thermiques est bien au rendez-vous, le résultat est vraiment incomparable avec un ventilateur mal disposé et inatteignable, au flux d’air poussif et diffus. J’ai toujours pu me rafraîchir de manière optimale, en adaptant le flux d’air et son angle en fonction de l’effort et du besoin que je ressentais. D’ailleurs, la puissance du ventilateur et son ajustement optimal font que je n’ai quasiment jamais eu besoin d’utiliser la vitesse maximale (3), et que les 2 premières vitesses m’ont jusqu’à présent amplement suffit.

3️⃣ Ensuite, l’organisation des connectiques est bien pensée ce qui rend ces derniers quasiment invisibles. Une petite multiprise est placée dans l’espace de rangement central, tous les câbles y sont branchés en permanence. Il me suffit de connecter la multiprise au dernier moment, et le tour est joué.

4️⃣ Enfin, dernier point, mais pas des moindres, le bureau ventilateur est vraiment beau. Avec son noir sobre et ses petites montagnes découpées dans l’espace central, il se fond dans l’environnement.

 

Mon installation avant, sans le Saroo Mon installation maintenant, avec le Saroo

Conclusion.

À mon sens, c’est un sans-faute. Efficient, malin, esthétique, 3 arguments qui résument parfaitement le Saroo, le bureau d’entraînement ventilateur de Exodry.Bike qui m’accompagne dans tous mes entraînements sur home-trainer, et m’accompagnera encore longtemps. 

 

Où acheter le Saroo ?

Vous pouvez vous procurez un Saroo, le bureau ventilateur d’Exodry.Bike sur le site de la marque : https://www.exodry.bike/ . Il est actuellement au prix de 359€, mais il arrive de le trouver à un tarif plus bas (p. ex. 300€) dans certains magasins ou lors de promotion. Et si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à contacter l’equipe d’Exodry.bike, ils sont adorables et se feront un plaisir de vous répondre.

 

Références bibliographiques.

Bardis, C. N., Kavouras, S. A., Kosti, L., Markousi, M., & Sidossis, L. S. (2013). Mild hypohydration decreases cycling performance in the heat. Medicine and science in sports and exercise45(9), 1782-1789

Goodall, S., Charlton, K., Hignett, C., Prichard, J., Barwood, M., Howatson, G., & Thomas, K. (2015). Augmented supraspinal fatigue following constant‐load cycling in the heat. Scandinavian journal of medicine & science in sports25, 164-172.

Hettinga, F. J., De Koning, J. J., de Vrijer, A., Wüst, R. C., Daanen, H. A., & Foster, C. (2007). The effect of ambient temperature on gross-efficiency in cycling. European journal of applied physiology101, 465-471.

Nybo, L. (2010). Cycling in the heat: performance perspectives and cerebral challenges. Scandinavian journal of medicine & science in sports20, 71-79

Racinais, S., Périard, J. D., Karlsen, A., & Nybo, L. (2015). Effect of heat and heat acclimatization on cycling time trial performance and pacing. Medicine and Science in Sports and Exercise47(3), 601.

Reeve, T., Gordon, R., Laursen, P. B., Lee, J. K., & Tyler, C. J. (2019). Impairment of cycling capacity in the heat in well-trained endurance athletes after high-intensity short-term heat acclimation. International journal of sports physiology and performance14(8), 1058-1065.

Cyril Forestier

Trailer passionné 🏃🏻‍♂️ et docteur en science du mouvement humain (STAPS) 👨‍🔬 , je décrypte la littérature scientifique pour mieux comprendre notre pratique. Je rédige des articles afin de vulgariser des études, de vous partager mes tests matériels ou encore de vous communiquer ce qui me motive, tout ça dans le but de courir mieux ! Des réponses à vos questions se trouvent surement dans mes articles 😉.

 cyrilinthemountains@gmail.com

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