Test Ghost 8 (♂ et ♀) : le sac de trail haut de gamme Oxsitis

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Vous cherchez un test du Ghost 8 de Oxsitis ? Cet article est pour vous ! 

Présentation du Ghost 8

Le Ghost 8 est le modèle haut de gamme parmi les gilets d’hydratation d’Oxsitis. Pensé avec leurs athlètes pour les sorties longues comme la compétition. Avec ses 8 L, et son design, il se veut minimaliste pour viser la performance, avec un portage stable et de nombreuses poches bien réparties. Il peut aussi être combiné à la ceinture Ghost Slimbelt (env. 2 L) pour gagner en capacité.

Caractéristiques techniques du Ghost 8 Oxsitis

  • Poids ➡️ 150 grammes en S ; 156 grammes en M (pesé par mes soins).
  • Volume ➡️ 8 L.
  • Matière ➡️ Tissu en mesh élastique ultra léger et respirant (parties grises) et un tissu stretch moins fin mais également respirant (parties noires).
  • Poches ➡️ X poches à savoir :
      • 2 poches à flasks à l’avant.
      • 2 poches avant élastiques par dessus les flasks.
      • 2 poches avant élastiques juste au-dessus des flasks, avec une compartimentation à l’intérieur, et un sifflet à droite.
      • 2 petites poches latérales élastiques sur les serrages en velcro.
      • 1 grande poche dorsale plaquée au dos et faisant toute la hauteur du sac.
      • 1 grande poche dorsale superposée, par dessus celle plaquée au dos.
      • 1 poche arrière transversale étanche, plaquée au bas du dos.
      • 1 poche arrière transversale en tunnel, par dessus toutes les autres, avec bandes anti-glisse à l’intérieur.
  • Porte-bâtons ➡️ Par poche tunnel. Sac incompatible avec un carquois.
  • Compatible poche à eau ➡️ Non.
  • Flasks ➡️ Deux flasks de 500 ml (fournies) avec de longues pipettes.
  • Position des flasks ➡️ Bas et légèrement vers l’extérieur, plus bas que la majorité des sacs du marché et avec une légère inclinaison. Les poches à flasks possèdent un élastique de maintien de la tête des flasks.
  • Poche à téléphone sécurisée ➡️ Non.
  • Tailles disponibles ➡️ Chez les hommes : S, M, L. Chez les femmes XS/S et M/L
  • Autres informations ➡️ Serrage ventrale par lanière non-élastique. Porte-dossard sur une d’entre elle (non amovible). Nombreux éléments réfléchissants. Serrage latéral par bande velcro. Présence d’une fine lanière haute à l’arrière pour faciliter l’accès à la poche dorsale superposée. Inserts en mousse sous les flasks et les poches avant pour éviter de sentir leur contenu. Nombreuses coutures thermocollées.
  • Prix catalogue ➡️ 149.95 €

Notre test du Ghost 8

Conditions du test du Ghost 8

Nous avons utilisé ce sac pendant plus d’un mois et demi, dans des conditions très variées, avec l’objectif d’en explorer toutes les limites. Il a été porté sur terrains techniques comme sur plat, sur des sorties longues avec fort dénivelé, des sorties plus dynamiques à intensité modérée, et même en conditions de simulation course.

Le Ghost 8 a notamment été testé chargé avec l’intégralité du matériel obligatoire d’un ultra comme le Val d’Aran (100 km), à l’exception de l’alimentation. Vestes, pantalon imperméable, collant, sac de couchage de survie, gants, frontale, etc. : tout y est passé, pour juger à la fois de la contenance réelle, de la stabilité avec une charge importante, et de l’ergonomie sur des efforts prolongés.

Enfin, deux morphologies ont été mobilisées pour ce test :

  • 1m86 – modèle homme / unisexe (taille M)
  • 1m70 – modèle femme (taille XS/S)

Ce qui permet de confronter les ressentis sur la stabilité, les réglages et notamment le comportement des pipettes longues en fonction de la taille.

 

Une belle surprise !

À la prise en main, le Ghost 8 déroute. Son design minimaliste, ses velcros latéraux et le positionnement très bas des flasques ne sont pas ce qu’on retrouve habituellement. On ne sait pas trop comment le placer, comment bien le serrer… Bref, à l’essayage, il semble un peu étrange. Mais dès les premières sorties, ce doute disparaît. Le portage s’avère extrêmement stable, les réglages sont efficaces une fois maîtrisés, et le confort global surprend par sa qualité. Ce sac ne séduit pas immédiatement — il convainc à l’usage, par sa cohérence et sa performance.

Excellente stabilité

S’il y a un point sur lequel le Ghost 8 impressionne, c’est bien la stabilité. C’est même, selon nous, l’un des sacs les plus stables du marché dans cette gamme de volume et de poids.

Derrière cette performance, plusieurs éléments de conception jouent un rôle clé :

  • Le mesh élastique utilisé sur la structure du sac plaque efficacement le contenu contre le dos, même lorsqu’il est bien chargé.
  • Le positionnement bas et latéral des flasques change tout : elles ne rebondissent pas, ne ballottent pas, et ne déséquilibrent pas le portage. Même en descente, avec une flasque pleine d’un côté, le comportement reste très stable.
  • Le double système de serrage (velcros latéraux + cordelettes frontales) permet d’ajuster en finesse la tension du sac, en fonction du terrain ou du moment de la sortie. Il est même possible de desserrer légèrement en montée pour mieux respirer, puis de resserrer à la volée en descente pour retrouver un maintien optimal.

Ce niveau de stabilité s’observe aussi bien à l’arrière qu’à l’avant du sac. Les images tournées pendant les descentes l’illustrent bien : aucun mouvement parasite, aucune oscillation notablele Ghost 8 reste bien en place, même quand on le charge au maximum avec du matériel d’ultra.

 

Un 8 L bien optimisé

Avec ses 8 litres annoncés, on pourrait croire que le Ghost 8 est réservé aux formats courts ou aux sorties légères. En réalité, sa capacité est largement suffisante pour des ultras, à condition d’avoir un matériel un minimum compact et bien organisé.

Nous l’avons testé avec l’ensemble du matériel obligatoire d’un ultra de 100 km, comme le Val d’Aran, hors nutrition. Résultat : tout rentre. Collant long, veste imperméable, pantalon étanche, gants, frontale, sac de couchage de survie… Tout trouve sa place grâce aux deux grandes poches dorsales, à la poche étanche zippée, et à l’intelligence globale du portage.

Quelques remarques importantes :

  • La poche dorsale étanche est réellement imperméable (testée en conditions humides), mais elle empiète un peu sur le volume de la grande poche plaquée : il faut donc anticiper un minimum son organisation.
  • Les poches avant permettent d’embarquer gels et petits objets, mais montrent vite leurs limites pour des apports plus conséquents. C’est là que la ceinture Ghost Slimbelt prend tout son sens si besoin d’autonomie plus longue.
  • Le volume est suffisant pour beaucoup de formats, mais pour des courses sans assistance ou avec peu de ravitos, il faudra optimiser le choix du matériel — ou ajouter la ceinture pour atteindre un portage de 10L.

 

Tout à portée de main (ou presque)

L’un des points forts du Ghost 8, c’est son ergonomie globale. Une fois qu’on a pris en main le fonctionnement du sac, tout tombe plutôt bien sous la main, même en mouvement.

La majorité des 12 poches sont accessibles sans retirer le sac, ce qui permet de gérer ravitaillement, nutrition ou matériel léger en courant. Seule la grande poche dorsale plaquée contre le dos nécessite de s’arrêter ou de faire pivoter le sac — ce qui reste possible grâce aux velcros latéraux facilement détachables. On peut aussi noter, les petites bandelettes réfléchissantes cousues sur certaines poches qui permettent de les saisir rapidement, même avec des gants ou en courant.

Les poches avant supérieures sont compartimentées, avec un petit filet intérieur et un sifflet intégré, mais aucune n’est sécurisée par un zip (par exemple).

Le rangement des bâtons se fait via la poche tunnel, à l’arrière du sac, et une fois qu’on a pris le coup de main, c’est facile de les prendre et de les ranger, même pendant le mouvement. Le porte-bâtons est super stable et super bien pensé, dans la lignée de ce que propose Compressport : une vraie réussite. C’est bien mieux que le portage dans une poche dorsale verticale, comme on le voit souvent chez Oxsitis. C’est une amélioration nette qu’il faudrait absolument conserver.

Enfin, les inserts en mousse sous les flasques et les poches avant améliorent clairement le confort en réduisant les points de pression contre le thorax.

Quelques réserves néanmoins :

  • Les poches latérales sur les velcros, bien que pratiques, ne conviennent qu’à des objets légers et un peu volumineux (gants, tour de cou…). Un gel ou un petit accessoire peut en sortir facilement s’il n’est pas bien calé.
  • Le système de maintien des flasques demande un petit apprentissage, notamment pour placer correctement les longues pipettes sous l’élastique prévu à cet effet. Quand on range les pipettes dans l’élastique, faut les “plier” un peu. On a eu un peu d’appréhension à les abimer mais ça semble normal. Rien de bloquant, mais un poil plus long qu’un rangement classique.

Un sac très abouti, mais perfectible

Même si le Ghost 8 s’en sort brillamment sur de nombreux aspects, il n’est pas exempt de défauts. Aucun d’entre eux n’est bloquant à l’usage, mais ils méritent d’être signalés, surtout si vous hésitez avec d’autres modèles sur le marché.

Un serrage avant en décalage avec le reste

Le serrage avant par cordelettes rigides est clairement le point qui détonne le plus dans la conception globale du sac. Les cordelettes sont non élastiques, peu ergonomiques et parfois difficiles à manipuler, notamment avec des gants ou en mouvement.

On sent que le système est résistant, mais le confort et la rapidité d’ajustement en pâtissent, là où des sangles plates et élastiques auraient probablement mieux convenu.

Des pipettes trop longues pour les petits gabarits

Les flasks fournies avec le sac sont de bonne qualité, mais les longues pipettes peuvent heurter la gorge à chaque foulée pour les coureurs/coureuses de taille moyenne. Margaux, qui mesure 1m70, a noté cette gêne, alors que Cyril (1m85) n’a pas été concerné. Ce n’est pas douloureux, mais c’est franchement désagréable, surtout sur les longues sorties.

Le maintien de la pipette est pourtant bien pensé avec un élastique de guidage, mais cela ne suffit pas à empêcher le contact. De plus, il ne semble pas possible de raccourcir les pipettes sans risquer de détériorer les flasques.

Des poches avant et latérales un peu justes

Les poches avant situées au-dessus des flasques sont pratiques pour y ranger l’alimentation, mais trop petites pour accueillir un smartphone de grande taille (type iPhone Pro Max). Le téléphone dépasse, et même s’il tient, le risque de chute existe.

Cela peut nécessiter l’utilisation d’une ceinture en complément pour sécuriser l’objet.

Les petites poches situées sur les flancs (au niveau des velcros) sont utiles à condition d’y placer des objets légers et volumineux. Un gel ou un téléphone peut ressortir trop facilement, ce qui limite leur usage en course. Une bande de serrage ou un zip aurait permis de sécuriser un peu plus ces compartiments.

Volume très optimisé, mais sans marge

Enfin, même si les 8 litres sont bien exploités, ce volume reste juste pour certaines courses à forte autonomie ou à matériel obligatoire important. Il conviendra parfaitement à ceux qui ont du matériel compact et savent s’organiser, ou à ceux qui complètent avec la ceinture Ghost Slimbelt. Mais pour un UTMB ou un ultra sans assistance, on atteindra vite la limite de capacité.

Un taillant limite ?

Le Ghost 8 est proposé en trois tailles chez l’homme (S, M, L) et en deux tailles chez la femme (XS/S et M/L). Si cela couvre en théorie une bonne partie des morphologies, le taillant peut se révéler limite sur certains profils, en particulier sur les petits gabarits.

Margaux qui porte la plus petite taille du modèle femme fait 1m70 pour une taille 36/38. Les personnes plus petites et plus menues pourraient trouver le sac trop grand.

Conclusion – Notre test du Ghost 8

Le Ghost 8 d’Oxsitis est un sac qui déroute au premier essayage, mais qui convainc franchement à l’usage. Son portage atypique, son système de serrage original et le positionnement bas des flasks demandent un petit temps d’adaptation, mais le confort, la stabilité et l’ergonomie qu’il propose en contrepartie en font une vraie réussite.

Avec ses 8 litres, c’est un modèle adapté aux formats courts à longs, voire à l’ultra si l’on dispose d’un matériel compact et/ou d’une assistance régulière. Sur un Val d’Aran avec seulement deux ravitaillements avec assistance sur 110 km, ça peut être juste. Mais sur un Saint-Jacques UTMB avec cinq ravitos sur 140 km, c’est beaucoup plus jouable.

Le prix de 149.95 € est cohérent pour un sac de cette gamme et de cette qualité, mais il faut noter qu’un usage plus long distance nécessitera sans doute d’ajouter une ceinture, comme la Ghost Slimbelt, ce qui porte le volume total à environ 10 litres, et le budget à 200 €.

En résumé : un modèle haut de gamme, bien conçu, qui mérite clairement d’être essayé et qui nous a agréablement surpris.

 

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La vidéo du test du Ghost 8 Oxsitis

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