Vous cherchez un test des Prodigio Max de La Sportiva ? Cet article est pour vous !

La Prodigio Max de La Sportiva
La Prodigio Max marque une nouvelle étape dans l’évolution de La Sportiva. Longtemps connue pour ses modèles très alpins, rigides et robustes, la marque italienne propose ici une chaussure pensée pour l’ultra-distance moderne, plus proche des standards actuels du marché tout en conservant son ADN montagnard. Déclinée de la Prodigio Pro, qui avait déjà amorcé ce virage vers davantage de confort et de dynamisme, la Prodigio Max pousse la logique plus loin en misant sur la protection, la stabilité et la durabilité pour accompagner les coureurs sur de longues heures. Avec son stack plus généreux, sa construction plus enveloppante et ses choix techniques clairement orientés vers le maintien et la sécurité, elle se positionne comme une alternative sérieuse pour celles et ceux qui cherchent une chaussure fiable, rassurante et taillée pour les ultras, sans pour autant basculer dans des modèles trop souples ou trop instables.
Caractéristiques techniques des Prodigio Max de La Sportiva
- Poids ➡️ 297 grammes en 42 homme, 355 grammes en 46 2/3 (poids constaté).
- Hauteur du stack au talon ➡️ 37 mm.
- Hauteur du stack à l’avant-pied ➡️ 31 mm.
- Drop ➡️ 6 mm.
- Mesh ➡️ Mesh “Comfort Wire” (propriétaire). Épais, peu respirant, renforcé à de nombreux endroits.
- Laçage ➡️ Classique, lacets plats.
- Semelle extérieure ➡️ Frixion. Crampons bi-directionnels de 4mm composés d’un mélange de deux matériaux. Un premier favorisant la durabilité au talon et un autre favorisant d’adhérence au médio-pied et à l’avant-pied.
- Semelle intermédiaire (amorti) ➡️ Mousse à deux densités. Une mousse EVA infusée à l’azote + un noyau en ETPU. S’ajoute à ça la semelle intérieur de 5mm (XFlow) qui elle est en mousse super critique.
- Largeur du chaussant ➡️ Normale avec toe box large.
- Plaque ➡️ Aucune.
- Autres informations ➡️ Contrefort rigide et haut. Doublure amortissante sous les lacets. Construction “chaussette” de la languette pour englober le pied. Rockers presque inexistants.
- Prix catalogue ➡️ 180 €.
Un point fort : le confort
Le confort est clairement l’un des points forts de la Prodigio Max. Dès les premières sorties, on retrouve cette sensation d’enveloppement du pied qui vient de l’intérieur de la chaussure : la doublure est douce, continue, et donne vraiment l’impression d’un chaussant moelleux, sans point dur. Le talon est lui aussi très bien traité, avec un contrefort rembourré qui amortit le contact autour de l’os du talon et stabilise le pied sans créer de friction. La languette bénéficie d’une mousse protectrice qui limite la pression des lacets et contribue à cette impression générale de douceur.
Le seul élément qui peut surprendre au début, c’est la hauteur du contrefort. Il remonte plus haut que sur d’autres modèles, et peut provoquer une gêne les premières sorties avant que le pied ne s’y habitue. Chez moi, cette gêne a totalement disparu au fil du temps. Une fois cette adaptation passée, on profite d’une chaussure réellement agréable à porter, pensée pour rester confortable après plusieurs heures de course.
Sous le pied, la double densité de mousse crée une sensation très particulière, presque comparable à ce qu’on ressentait sur la Trabuco 13 : une mousse d’accueil moelleuse en surface, dans laquelle le pied s’installe facilement, puis une mousse plus dense et plus rigide en dessous, qui évite l’effet “matelas mou” et maintient une plateforme stable. L’interaction entre ces deux densités fonctionne très bien et donne un amorti équilibré, à la fois souple et contrôlé, probablement renforcé par la semelle interne épaisse en mousse supercritique qui ajoute une troisième couche de confort.
Un maintien réussi
Le maintien fait clairement partie des réussites de la Prodigio Max. La chaussure offre une structure arrière très solide, portée par un contrefort rigide et haut, qui verrouille efficacement le talon. Ce choix de construction donne une réelle sensation de sécurité, notamment pour les coureurs sujets aux instabilités de cheville. Le pied est calé dans une coque qui limite les torsions latérales et stabilise la foulée, même sur terrains accidentés.
Le chaussant contribue lui aussi à cette impression de maintien maîtrisé. La zone arrière et médiane du pied reste relativement fine, bien plus que sur une Trabuco 13 par exemple, ce qui permet d’éviter les flottements. À l’avant, la toebox est légèrement élargie mais reste contenue, suffisante pour offrir un peu d’espace sans nuire au contrôle. On n’est pas sur un chaussant aussi ajusté que celui de la Prodigio Pro, mais l’équilibre est cohérent avec le programme : confort en longue distance, sécurité en terrain technique.
La construction interne en chaussette, avec des bandes élastiques qui plaquent la languette, améliore encore la tenue du pied et évite les mouvements parasites. Une fois la Prodigio Max lacée, le pied est bien englobé, parfaitement stable, et la chaussure suit les changements d’appuis sans jamais donner l’impression de partir sur le côté.

Un fit équilibré
Le fit de la Prodigio Max trouve un équilibre intéressant entre proximité du pied et confort longue durée. Sur l’arrière et le médio-pied, la chaussure reste relativement ajustée, suffisamment pour assurer une bonne tenue sans créer de compression. La Sportiva conserve ici une signature plus “montagne”, avec un enveloppement précis qui contribue à la stabilité générale du modèle. À l’avant, la toebox s’élargit légèrement. Elle n’est pas volumineuse, mais offre assez d’espace pour laisser les orteils se placer naturellement lors des longues heures de course, ce qui participe au confort général sans nuire au maintien.
L’ensemble donne une chaussure qui conviendra bien aux pieds dits “normaux” : plus accueillante que la Prodigio Pro, mais nettement moins large qu’une Trabuco 13. Pour des sorties longues ou engagées, ce fit hybride fonctionne particulièrement bien. On n’a pas la sensation d’un chaussant trop strict, ni celle d’un volume trop important qui laisserait le pied flotter. C’est un fit pensé pour durer, stable à haute intensité mais suffisamment permissif pour rester confortable en fin d’ultra.
Une stabilité qui inspire la confiance
La Prodigio Max se distingue par une stabilité nettement supérieure à la moyenne, et c’est probablement l’un des aspects qui ressort le plus clairement en courant avec. La chaussure se déforme très peu, que ce soit en torsion ou en rotation, ce qui limite les mouvements parasites du pied et sécurise l’appui même dans les terrains accidentés. Cette rigidité contrôlée vient en grande partie du choix de la semelle intermédiaire à double densité, dont la couche la plus ferme sert véritablement de plateforme stable sous le pied.
Le travail du contrefort participe lui aussi fortement à cette stabilité. Avec une coque rigide et haute, le talon est verrouillé de manière efficace, empêchant l’arrière-pied de basculer sur les appuis fuyants ou les dévers. À cela s’ajoute une accroche performante, qui permet à la chaussure de mordre le sol sans décrocher, ce qui renforce encore la sensation de sécurité. Le stack modéré pour un modèle orienté ultra contribue également à ce ressenti : on reste proche du sol, avec un centre de gravité raisonnable, loin de l’instabilité que peuvent provoquer certains modèles très hauts.
Un dynamisme peu marqué
La Prodigio Max n’est clairement pas une chaussure pensée pour le dynamisme, et on le ressent immédiatement en courant avec. Le déroulé de la foulée reste assez neutre, notamment à cause de l’absence de rocker marqué, ce qui la distingue nettement de la Prodigio Pro. Là où cette dernière accompagnait franchement la transition talon–avant-pied et donnait une impression de rebond, la Prodigio Max propose un comportement beaucoup plus linéaire, presque plat, qui limite les sensations de propulsion.
La double densité de mousse participe elle aussi à cette impression. La couche supérieure est moelleuse et accueillante, très confortable, mais la couche inférieure plus ferme apporte davantage de contrôle que de renvoi. Le résultat, c’est un amorti agréable mais peu réactif, qui priorise la stabilité plutôt que la relance. En accélération, la chaussure suit, mais n’aide pas vraiment : on sent vite qu’elle accompagne peu la foulée et qu’elle ne cherche pas à renvoyer l’énergie.
Ce manque de dynamisme n’est pas un défaut en soi, puisqu’il correspond exactement au programme de la chaussure. Mais il limite sa polyvalence. Sur les séances rapides, les relances ou les formats courts, on atteint rapidement les limites de ce profil très orienté confort et protection. Sur les ultras en revanche, où la régularité prime sur la vitesse, ce choix technique fait totalement sens. La Prodigio Max s’assume comme une chaussure stable et confortable, pas comme une machine à performer.
Une précision correcte
La précision de la Prodigio Max se situe dans une zone intermédiaire. L’avant-pied légèrement élargi offre du confort mais réduit un peu la finesse des appuis, surtout comparé au chausson plus ajusté de la Prodigio Pro. La présence de la mousse dense sous le pied atténue également une partie du ressenti terrain. On perd donc un peu en lecture du sol et en précision pure, sans que cela devienne gênant pour l’usage longue distance auquel la chaussure se destine. Sur les sentiers techniques, la Prodigio Max reste suffisamment contrôlable, mais ce n’est pas un modèle conçu pour les appuis millimétrés.
Une accroche mordante et une adhérence fiable
Avec ses crampons de 4 mm et son dessin bidirectionnel, la chaussure offre une excellente traction en montée comme en descente. Les crampons s’ancrent profondément dans le sol, procurant une accroche très sécurisante dans les terrains meubles ou accidentés. La répartition des densités FriXion Red, plus résistante au talon et plus tendre à l’avant, renforce cette capacité à accrocher le terrain, notamment dans les sections où l’on a besoin que la semelle “rentre” dans le support pour assurer la propulsion ou le freinage.
L’adhérence, elle, repose davantage sur la qualité de la gomme et son interaction avec les surfaces dures. Sur ce point, la Prodigio Max se montre également très convaincante. La gomme plus tendre de l’avant-pied offre un grip solide sur les dalles, les roches humides ou les sentiers lissés. Même dans des conditions délicates, le pied reste stable, et la chaussure ne décroche presque jamais. Cette adhérence constante change réellement la confiance que l’on peut avoir dans la foulée lorsqu’on évolue en terrain technique.
La seule limite observée concerne la boue collante, où les crampons peuvent se gorger et former une pellicule glissante sous la semelle. Ce comportement n’est pas propre à ce modèle et touche la majorité des chaussures dans ces conditions très spécifiques, mais il mérite d’être signalé.
Des défauts ?
Un contrefort rigide
La Prodigio Max présente peu de défauts majeurs, mais plusieurs points méritent d’être soulignés, surtout si l’on considère son positionnement comme chaussure d’ultra. Le premier vient du contrefort, très haut et très rigide, qui peut provoquer une gêne sur le tendon d’Achille lors des premières sorties. Cette sensation finit par disparaître à mesure que l’on s’habitue à la chaussure, mais elle peut surprendre au début et demander une petite période d’adaptation.
Un dynamisme limité
Le deuxième point concerne le dynamisme limité. L’absence de rocker prononcé et l’amorti à double densité, davantage orienté contrôle que renvoi, rendent la chaussure peu réactive. Elle suit en accélération mais n’aide pas réellement à relancer, ce qui réduit sa polyvalence, notamment sur les formats plus courts ou lorsque l’on cherche à maintenir un rythme élevé. Dans le même registre, la précision reste moyenne, en partie à cause de la toebox légèrement élargie et de la mousse dense sous le pied qui atténue une partie des sensations terrain.
Une chaussure un peu lourde
Enfin, le poids peut être considéré comme un défaut selon les attentes du coureur. Objectivement, la Prodigio Max reste dans une gamme de poids élevée pour sa catégorie, et même si cette lourdeur se ressent moins au pied que sur certaines concurrentes directes, elle reste présente et contribue au caractère posé de la chaussure. Le mesh épais pourrait également montrer ses limites en conditions très chaudes, même si tu ne l’as pas encore testé dans ces températures.
Pour autant, cette lourdeur s’exprime différemment en dynamique. Contrairement à une Ultra Glide 1.5, qui donnait une vraie sensation d’inertie au pied, ou à une Trabuco Max 4 plus massive dans son déroulé, la Prodigio Max paraît étonnamment moins “parpaing” une fois lancée. Le poids objectif est bien là, mais la sensation subjective est plus nuancée, grâce à un amorti équilibré et une plateforme stable qui compensent en partie cette masse.

Conclusion – Mon avis sur la Prodigio Max
La Prodigio Max s’adresse avant tout aux coureurs qui préparent des ultras et recherchent du confort sans basculer dans des sensations de parpaing sous le pied. C’est une chaussure pensée pour les longues heures dehors, lorsqu’on avance à un rythme maîtrisé et que la stabilité, l’amorti et la protection deviennent plus importants que la vivacité. Sur ce type d’effort, elle fonctionne remarquablement bien : elle reste agréable même après plusieurs dizaines de kilomètres, garde un maintien fiable et conserve une lecture du sol suffisante pour rester serein en terrain naturel.
En revanche, elle n’a pas été imaginée pour les formats courts ou explosifs. Le dynamisme limité et l’absence de rocker marqué réduisent sa capacité à relancer, ce qui la rend nettement moins pertinente pour les séances rapides ou les courses où l’on cherche à maintenir un rythme élevé. Elle est également moins polyvalente que la Prodigio Pro, qui passe plus facilement d’un 20 km nerveux à un ultra de 150 km. Ici, le parti pris est plus clair : la performance brute laisse la place à la constance et au confort sur la durée.
Pour celles et ceux qui veulent une chaussure stable, protectrice, agréable sur la fatigue, et qu’on peut garder pendant des mois sans craindre de la voir s’affaisser trop vite, la Prodigio Max représente une option très cohérente. Elle donne vraiment l’impression d’être un modèle pensé pour durer, autant en termes de sensation que de solidité des matériaux.
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