Test Suunto Race 2 : La meilleure montre de trail ?

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Vous cherchez un test de la Race 2 de Suunto ? Cet article est pour vous !

suunto race 2 

La Suunto Race 2 succède à la Race, sortie il y a un peu plus d’un an et demi. Elle a été annoncée pendant l’UTMB, aux côtés d’autres grosses nouveautés de la marque comme le casque Wing 2 (dont je reparlerai bientôt).

Dans ce test, je ne vais pas entrer dans les détails purement techniques du hardware ou du logiciel : d’autres testeurs spécialisés font ça beaucoup mieux que moi. Mon approche est différente : je vous propose un retour d’expérience terrain, après plusieurs semaines et des dizaines d’heures d’utilisation réelle, que ce soit en entraînement, en compétition ou en montagne.

Caractéristiques techniques de la Suunto Race 2

  • Poids ➡️ 76 grammes version métal, 65g version titanium.
  • Dimension ➡️ Boitier de 49mm x 49 mm x 12,5 mm.
  • Matériaux ➡️ Acier ou titane pour la lunette, cristal de saphir pour le verre, polyamide pour le boitier, silicone pour le bracelet.
  • Écran ➡️ LTPO AMOLED, jusqu’à 2000 nit (soit 2x plus que Race) de 38mm, un des plus grands écrans du marché aujourd’hui.
  • Batterie et autonomie ➡️ Entre 12 jours et 26 jours hors activités. 50h (toutes fonctionnalités activées) à 200h (économie maximum) en activité ; 16 à 22 jours dans la vie quotidienne.
  • Mémoire ➡️ 32 gb.
  • Prix catalogue ➡️ 499€ (version acier) ou 599€ (version titane) (+100€ par rapport à Race).

Ses fonctionnalités qu’il faut connaître

  • Suivi cardiaque ➡️ Mesure de la fréquence cardiaque et de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) par photoplétysmographie (c.-à-d. capteur au poignet) avec un nouveau capteur.
  • Suivi de la santé ➡️ Mesure de la saturation en oxygène par photoplétysmographie (c.-à-d. capteur au poignet), mesure du stress.
  • Suivi du sommeil ➡️ Par mesures cardiaque et accéléromètrie.
  • Suivi de la forme ➡️ Estimation de différents indicateurs de charge de l’entraînement, de la récupération et des ressources disponibles pour l’entraînement.
  • (NOUVEAU) Suivi de la récupération ➡️ Apparition d’un nouvel indicateur qui combine différentes mesures pour proposer une estimation gloable de la forme.
  • Suivi d’activité journalière ➡️ Mesure du nombre de pas et estimation des calories brulées.
  • Altimétrie ➡️ Altimétrie barométrique avec un nouveau capteur et GPS. La Suunto Race 2 utilise également la technologie FusedAlti dont la marque est propriétaire, qui est une combinaison de ces deux systèmes.
  • Suivi GPS et Navigation ➡️ La Suunto Race 2 peut utiliser 5 systèmes satellites (GPS, GLONNASS, GALILEO, QZSS, BEIDOU). Elle propose un suivi de navigation ultra-précis, ou favorisant l’autonomie. Elle propose également un suivi de trace avec guidage étape par étape et profil altimétrique.
  • Fonction Climb Guidance ➡️ Fonctionnalités qui découpe une trace GPX en segments de montés (2 inclinaisons possibles, rouge ou orange) ; de descentes (2 inclinaisons possibles, verte ou turquoise) et de plat.
  • ZoneSense ➡️ Nouvelle fonctionnalité d’estimation de l’intensité de l’effort basée sur la variabilité de la fréquence cardiaque à l’effort. Fonctionne uniquement si vous avez une ceinture de FC compatible.

La Suunto Race 2 en images

 

Mon test de la Suunto Race 2

Une autonomie hors-norme

C’est probablement le plus gros atout de la Suunto Race 2. Sur ce point, la montre fait un véritable bond en avant et se place clairement parmi les références du marché.

Lors de la Traversée Nord de l’Échappée Belle (115 km, 21 h 30 d’effort), je l’ai utilisée en mode Performance, c’est-à-dire avec la meilleure précision GPS, l’écran toujours actif et plusieurs fonctionnalités en marche (notamment deux Suunto Apps, dont Race Companion pour mes rappels nutritionnels). A l’arrivée, la montre n’avait consommé que 45 % de batterie. Autrement dit, il me restait encore largement de quoi repartir pour une deuxième nuit.

Ce chiffre illustre bien ce que j’ai constaté sur toutes mes sorties : avec la Race 2, l’autonomie n’est plus une question. Là où la Race pouvait montrer ses limites sur les très longues épreuves, la Race 2 offre une marge de sécurité confortable. Même sur des formats extrêmes comme la Diagonale des Fous, il serait difficile d’en arriver à bout sans passer en mode économie.

Le plus impressionnant, c’est que cette autonomie est obtenue malgré un écran AMOLED lumineux et très lisible, qui en général consomme davantage que les écrans traditionnels. Suunto a donc trouvé un excellent compromis entre performance énergétique et qualité d’affichage.

Une qualité d’écran toujours au rendez-vous

L’autre grand point fort de la Suunto Race 2, c’est son écran AMOLED. On est clairement sur l’un des plus beaux rendus disponibles aujourd’hui sur une montre de sport. La lisibilité est exceptionnelle : les couleurs sont vives, les contrastes marqués, et la définition permet une lecture fluide et précise, même en mouvement.

Avec une luminosité maximale qui monte jusqu’à 2000 nits, l’écran reste parfaitement lisible en plein soleil, ce qui n’était pas toujours le cas sur la Race. La surface d’affichage a aussi gagné en taille : 38 mm pour un boîtier de 49 mm, ce qui en fait l’un des meilleurs rapports écran/boîtier du marché. Cela donne une impression de bord à bord qui rend la consultation beaucoup plus confortable.

Sur le terrain, cette qualité d’affichage fait une vraie différence. Que ce soit pour suivre un itinéraire en cartographie, analyser les découpages du Climb Guidance ou simplement lire ses données en plein effort, tout est net, lisible et agréable à utiliser. C’est particulièrement appréciable lors de longues heures en montagne, où la fatigue visuelle peut vite devenir un problème.

Là où la plupart des écrans AMOLED obligent à sacrifier l’autonomie, Suunto a réussi à nous faire profiter d’un rendu haut de gamme sans avoir à s’inquiéter de la batterie.

 

Fluidité d’utilisation

Un autre aspect qui m’a marqué avec la Suunto Race 2, c’est sa réactivité. La navigation dans les menus est fluide, sans ralentissement, avec de petites animations de transition (effet zoom, défilement) qui rendent l’expérience très agréable.

Cette rapidité tient sans doute au nouveau processeur intégré, nettement plus puissant que sur la Race. Les passages d’un écran à l’autre, les déplacements dans les widgets ou encore le zoom sur la cartographie se font instantanément, sans latence.

Sur le terrain, c’est un vrai plus. Quand on est en plein effort, on veut accéder à l’information rapidement, sans avoir à “se battre” avec l’interface. La Race 2 répond immédiatement, ce qui renforce la sensation de confort et de fiabilité.

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Un rapport autonomie / écran / cartographie inégalé

Ce qui distingue vraiment la Suunto Race 2 de la concurrence, c’est l’équilibre qu’elle propose entre des critères qui sont souvent contradictoires. On a d’un côté une autonomie exceptionnelle, de l’autre un écran AMOLED lumineux et confortable, et enfin une cartographie complète et lisible. Généralement, améliorer l’un de ces paramètres signifie sacrifier un peu les autres. Ici, Suunto réussit à réunir les trois au plus haut niveau.

En pratique, cela se traduit par une montre qui tient plus de 20 heures en ultra en mode performance, tout en offrant un affichage haut de gamme et une navigation cartographique fluide et précise. Peu de modèles sur le marché parviennent à combiner ces éléments avec autant de réussite.

Ce rapport autonomie / taille et qualité d’écran / précision de la carto est, à mes yeux, ce qui fait de la Race 2 une montre à part. Pour un usage en trail et en ultra-trail, c’est un avantage décisif : on profite d’un outil fiable, agréable à utiliser, et sans compromis majeur.




Des limites ?

Fractionnés à l’effort : une amélioration bienvenue

Suunto a apporté quelques ajustements aux séances de fractionnés, et même si ce n’est pas une révolution, cela change l’expérience au quotidien. On a enfin un compte à rebours avant chaque changement de fraction ainsi qu’un compteur du nombre de répétitions effectuées, ce qui manquait clairement sur la Race. C’est un détail, mais pour une montre orientée performance, c’est indispensable.

Autre progrès appréciable : certaines annotations issues de Nolio apparaissent désormais sur la montre. Les notes textuelles ne sont pas encore visibles, mais les consignes simples comme un RPE cible ou une vitesse de référence s’affichent correctement. Cela améliore la lisibilité des séances et permet de mieux suivre le plan prévu.

La compatibilité avec Nolio reste imparfaite, mais elle semble avoir franchi un cap par rapport à la génération précédente. Les séances s’intègrent mieux, la synchronisation est plus fiable et l’expérience globale gagne en fluidité.

 

La molette à l’effort : toujours absente

C’était un point faible de la Race, et malheureusement la Race 2 n’y change rien : la molette n’est pas fonctionnelle pendant l’effort. Impossible de faire défiler les écrans en tournant simplement la couronne. Il faut se contenter d’appuis successifs sur le bouton, ce qui reste utilisable mais nettement moins intuitif.

C’est d’autant plus frustrant que la molette fonctionne très bien au quotidien pour naviguer dans les menus, et qu’elle est déjà mise à contribution dans certains cas spécifiques, comme le zoom sur la cartographie ou sur le Climb Guidance. On sait donc que le potentiel est là… mais il reste limité.

Je doute que Suunto fasse évoluer ce point à l’avenir, et c’est dommage. Les utilisateurs venant d’autres marques, comme Coros, connaissent la valeur ajoutée d’une molette active en course : on change d’écran d’un simple geste, même à haute intensité. Ici, on reste sur une expérience plus basique.

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SuuntoPlus et nouvelles fonctionnalités : des progrès timides

Côté évolutions logicielles, la Suunto Race 2 laisse un sentiment partagé. D’un côté, il y a de vraies nouveautés intéressantes ; de l’autre, un rythme d’évolution qui reste timide pour une montre positionnée performance.

Sur le store SuuntoPlus, l’offre spécifique au trail n’a pas beaucoup évolué depuis 2024. On a bien vu apparaître de nouveaux watchfaces (jolis et sympas à utiliser au quotidien), mais peu de features clés à proprement parler. Pour les passionnés de trail, les ajouts restent limités.

Il faut quand même mentionner deux évolutions majeures :

  • le Live Tracking, disponible en SuuntoPlus, qui permet enfin de partager sa position en temps réel ;
  • le Climb Guidance, qui est à mes yeux un vrai game changer. Découper automatiquement une trace en montées, descentes et portions de plat, avec un affichage clair et précis, est d’une efficacité redoutable, surtout lorsqu’on a préparé l’itinéraire dans l’application Suunto.

Autre nouveauté intéressante : l’apparition d’un petit champ de données sur la cartographie, affichant la distance restante jusqu’à la fin de la trace ou au prochain point d’intérêt. Pour l’instant, ce champ n’est pas personnalisable et n’est pas interactif. Mais on peut imaginer un futur où il deviendrait tactile, avec des champs défilants adaptés aux préférences de l’utilisateur.

Un moteur puissant… mais bridé

C’est là que réside peut-être la principale frustration avec la Race 2. Le nouveau processeur et les 32 Go de mémoire donnent à la montre une puissance digne d’un haut de gamme. Pourtant, cette puissance semble sous-exploitée.

On reste limité à deux SuuntoPlus simultanés, alors que la montre pourrait clairement en gérer davantage. Toujours pas de possibilité de stocker de la musique ni de synchroniser une playlist Spotify, alors même que la mémoire disponible le permettrait largement. Quant aux fonctionnalités logicielles, elles évoluent peu et donnent parfois l’impression que le hardware est “bridé” par un software qui n’a pas encore suivi le rythme.

C’est comme si la Race 2 avait les capacités d’une Ferrari… mais Suunto ne nous laissait encore rouler qu’en seconde. J’espère que les prochaines mises à jour viendront exploiter tout le potentiel de cette montre, car le hardware est là, prêt à encaisser beaucoup plus que ce qui est proposé aujourd’hui.

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Conclusion – Mon avis sur la Suunto Race 2

Après plusieurs semaines d’utilisation intensive, mon avis sur la Suunto Race 2 est clair : c’est l’une des meilleures montres du marché aujourd’hui pour les traileurs et ultra-traileurs.

Ses points forts sont évidents : autonomie impressionnante, écran AMOLED lumineux et lisible, cartographie complète et précise, et une fluidité d’utilisation qui rend l’expérience particulièrement agréable. Le tout avec un rapport qualité-prix qui reste compétitif par rapport aux autres modèles haut de gamme.

Évidemment, tout n’est pas parfait. La molette inutilisable à l’effort reste une frustration, l’offre SuuntoPlus manque de profondeur et le hardware surpuissant semble encore bridé par un software qui n’exploite pas toutes ses capacités (stockage musique, nombre d’apps limité, etc.). Mais ces limites n’enlèvent rien au fait que la Race 2 est déjà une montre extrêmement aboutie, fiable et taillée pour la performance.

Pour moi, elle représente aujourd’hui un équilibre rare entre autonomie, qualité d’affichage et fonctionnalités outdoor. Une montre qu’on enfile en toute confiance, que ce soit pour un entraînement quotidien ou pour affronter un ultra de plus de 20 heures.

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Vidéo du test de la Suunto Race 2

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