Test Ultrun Evo 10 Pack Compressport : le sac parfait ? (♂ et ♀)

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Vous cherchez un test du Ultrun Evo 10 Pack de Compressport ? Cet article est pour vous ! 

Présentation du Ultrun Evo 10 Pack

Le Ultra Evo 10 Pack de Compressport est la toute dernière évolution du sac d’hydratation emblématique de la marque suisse. Avec cette troisième génération, Compressport propose un sac de trail ultraléger pensé pour les longues distances. Conçu dans un mesh élastique et respirant , il se distingue par une conception proche d’un tee-shirt technique. Il offre ainsi un fit seconde peau et une respirabilité exceptionnelle. Il est disponible en deux coloris (noir et camo), avec un taillant unisexe (XS à XL), qui se veut capable de s’adapter à différentes morphologies grâce à son système de serrage. Compressport prend au pied de la lettre l’idée du “gilet d’hydratation”avec cet équipement à la fois technique, ergonomique et extrêmement confortable.

Ultrun Evo 10 Pack VS. Ultrun S Pack Evo 10 (3ème vs. 2ème génération)

Par rapport à la génération précédente (test de Ultrun S Pack Evo 10), l’Ultra Evo 10 Pack apporte plusieurs évolutions majeures, en termes de conception que d’usage. On remarque d’abord une simplification des systèmes de serrage à l’avant : quatre points de fixation ont été réduits à deux. Cela permet de libérer la cage thoracique et d’améliorer le confort respiratoire, notamment en montée. Les flasques sont désormais légèrement inclinées et écartées vers l’extérieur, pour limiter les oscillations et augmenter la stabilité.

La grande poche dorsale intégrale a été supprimée au profit de deux poches superposées. Elles sont plus accessibles en courant et mieux placées au niveau des lombaires. Cette nouvelle organisation du rangement oblige à repenser la manière de conditionner son matériel, mais offre une ergonomie inédite, avec un accès à toutes les poches sans avoir à retirer le sac. Enfin, les flasques elles-mêmes ont été redessinées. Elles ont une plus forme cylindrique et fuselée, facilitant leur rangement et réduisant les points de pression sur les côtes. Ces changements traduisent une réelle volonté de la part de Compressport d’améliorer à la fois la fonctionnalité, le confort et la performance du sac.

Caractéristiques techniques du Ultrun Evo 10 Pack

  • Poids ➡️ 125 grammes en S (pesé par mes soins).
  • Volume ➡️ 10L.
  • Matière ➡️ Tissu en mesh élastique ultra léger et respirant, en polyamide et en élasthanne, avec des parties plus élastiques que d’autres. Tissu assez fin.
  • Poches ➡️ 10 poches
      • à savoir 2 poches à flasks à l’avant,
      • 2 poches avant élastiques sous les flasks,
      • 1 poches avant zippée par dessus la poche élastique avant gauche,
      • 1 petite poches élastique à l’avant sous l’épaule droite,
      • 1 petite poche zippée à l’avant sous l’épaule gauche,
      • 2 grandes poches tunnels dorsales superposées, celle plus plaquée au dos avec une ouverture par la droite et l’autre avec une ouverture par la gauche,
      • 1 poche dorsale haute.
  • Porte-bâtons ➡️ Par élastiques à l’arrière du sac, par dessus les poches tunnels. Sac incompatible avec un carquois.
  • Compatible poche à eau ➡️ Non.
  • Flasks ➡️ Deux flasks de 500 ml (fournies).
  • Position des flasks ➡️ Haute et légèrement vers l’extérieur, au niveau de la poitrine. Flasks positionnées en diagonale.
  • Poche à téléphone sécurisée ➡️ Oui.
  • Tailles disponibles ➡️ XS, S, M, L et XL
  • Autres informations ➡️ Élastiques avec bandes réfléchissantes pour maintenir les flasks hautes quand elles se vident. Sifflet cousu sur la bretelle gauche. Mousses sous les poches avant pour éviter de sentir leur contenu appuyé contre la poitrine. Fermeture ventrale en zig-zag à 4 passants. Parti de maintien des passants légèrement rigide. Élastiques d’ajustements sous les aisselles permettant de plaquer l’arrière du sac à son avant.
  • Prix catalogue ➡️ 180€ en noir, 190€ en camo.

 

Notre test du Ultrun Evo 10 Pack

Conditions du test du Ultrun Evo 10 Pack

Nous avons testé l’Ultra Evo 10 Pack sur plusieurs semaines, en conditions variées. Lors de footings à plat à sorties trail longues, en passant par des séances intenses sur terrain technique comme roulant. Nous l’avons utilisé dans toutes les configurations possibles : quasiment vide, chargé au maximum, sous la pluie, avec et sans bâtons. J’ai pu parcourir environ 150 kilomètres avec ce sac, permettant de l’évaluer de manière exhaustive, tant en termes de confort sur la durée que de comportement dynamique en mouvement. Mon test est complété par un retour d’expérience de Margaux, avec un point de vue féminin, permettant de confirmer l’adaptabilité du sac à différentes morphologies. Le tout dans une démarche indépendante : le test n’a pas été rémunéré, bien que les sacs aient été fourni généreusement par Compressport.

 

Ultra-léger, ultra-respirant

Difficile de passer à côté : l’un des atouts majeurs de ce Compressport Ultra Evo 10 Pack, c’est son poids plume. Avec seulement 125 grammes sur la balance, il se positionne parmi les sacs d’hydratation les plus légers du marché. Pour les amateurs de performance ou ceux qui traquent le moindre gramme superflu, c’est un vrai argument. Mais ce poids réduit ne se fait pas au détriment du confort ou de la solidité : la matière en mesh polyamide/élasthanne, fine mais résistante, offre une excellente respirabilité, même par forte chaleur.

À l’usage, cette finesse se traduit par une sensation assez unique : on a réellement l’impression de porter un tee-shirt technique, et non un sac. C’est probablement l’un des rares modèles à mériter pleinement le terme de “gilet d’hydratation”. L’ajustement est précis, le tissu épouse le torse sans surépaisseur, et la ventilation est excellente, même lorsqu’on charge un peu plus le sac. Le confort général est renforcé par plusieurs petits inserts en mousse positionnés sous les poches avant, qui évitent tout point de pression désagréable sur la poitrine.

Ergonomie exemplaire et accessibilité totale

Compressport a clairement mis l’accent sur l’ergonomie de cette troisième génération, et le résultat est bluffant. L’un des points les plus marquants du test, c’est la possibilité d’accéder à 100 % des poches sans jamais retirer le sac. Que ce soit à l’avant, sur les côtés ou à l’arrière, tout est pensé pour que l’on puisse attraper son matériel en mouvement, même fatigué, même en plein effort. Les poches arrière — désormais deux grandes poches tunnel superposées — sont accessibles d’un simple geste depuis les flancs. On peut y ranger veste imperméable, collant chaud, frontale ou gels de secours… sans avoir à se contorsionner.

À l’avant, la poche zippée pour le téléphone est bien placée et suffisamment sécurisée, les petites poches sur les épaules permettent d’y glisser clés ou barres, et les tirettes ajoutées sur les ouvertures facilitent l’usage même avec les doigts engourdis. Le système de portage des bâtons, situé à l’arrière, reste simple et rapide à utiliser, et ne nécessite pas d’aide extérieure. Tous ces détails accumulés rendent le sac particulièrement pratique, notamment sur les formats longs ou les ultras où la gestion autonome du matériel est clé.

Dans l’ensemble, cette version se distingue clairement par sa logique d’ergonomie inversée par rapport aux sacs classiques : ici, on sacrifie la grande poche dorsale intégrale au profit d’un rangement plus segmenté, modulaire et accessible. Et une fois qu’on a pris le pli, c’est redoutablement efficace.

Stabilité

Dès les premières sorties, le Compressport Ultra Evo 10 Pack impressionne par sa stabilité exceptionnelle. Que ce soit en montée, en descente ou sur terrain plat, aucun ballotement ne se fait sentir. Les flasques restent bien en place, le sac ne tape pas, et son comportement reste fluide même lorsqu’il est bien chargé. Cette tenue exemplaire repose sur plusieurs choix techniques forts : les flasques inclinées vers l’extérieur, positionnées en diagonale, réduisent les oscillations verticales tout en évitant les points de compression sur le thorax. Le sac suit parfaitement les mouvements du buste, sans flottement ni effet de balancier.

Le système d’ajustement a aussi été revu : désormais limité à deux points de serrage à l’avant, il simplifie le réglage sans perte de maintien. Et les élastiques latéraux sous les bras permettent de resserrer le sac au fur et à mesure que le contenu (flasques, nutrition) diminue. Ce système de tension sous les aisselles, désormais élastique (et non rigide comme sur les anciennes versions), apporte un vrai gain en confort et en stabilité, en particulier sur terrain technique ou dans les longues descentes.

Du côté de Margaux, elle a aussi jugée que la stabilité était très bonne, mais que le sac en manque sur le plat et en descente, et que sur elle, il oscille légèrement verticalement. Elle souligne aussi la bonne répartition du poids, même avec un gabarit plus fin, et l’efficacité du système de serrage latéral pour ajuster le sac à sa morphologie sans points de pression désagréable. Sur la morphologie féminine on peut voir le sac ne se plaque pas aussi bien, que sur une morphologie masculine, ce qui peut entrainer cette perte de stabilité.

Un fit qui frôle le « seconde peau »

Autre évolution marquante : le fit millimétré du sac. On est ici très loin du sac à dos traditionnel : une fois enfilé, l’Ultra Evo 10 Pack épouse littéralement le torse. Le choix du mesh stretch, fin mais solide, et la coupe ajustée donnent une sensation de tee-shirt technique, plutôt que de gilet d’hydratation. Ce ressenti est renforcé par l’absence de zones rigides ou de coutures mal placées : le sac colle au corps, sans pression excessive, même en mouvement.

L’un des points les plus réussis est la répartition du poids : la majorité du volume de rangement est désormais concentrée dans le bas du dos, juste au-dessus des lombaires. Résultat ? Une meilleure stabilité, mais aussi une réduction notable de la fatigue musculaire sur le haut du dos. Cette configuration offre également un portage plus neutre, plus naturel, avec moins de tensions parasites sur les épaules. Bref, c’est confortable, ergonomique, efficace — et une vraie réussite pour les longues heures d’effort.

Durabilité

C’est souvent la crainte avec les sacs très légers : que la recherche de confort et de respirabilité se fasse au détriment de la solidité. Si le recul sur plusieurs mois d’utilisation manque encore, Margaux a pu tester malgré elle la robustesse du tissu : suite à une chute sur terrain caillouteux, elle en est ressortie avec la peau griffée — mais ni le sac ni les vêtements Compressport qu’elle portait (tee-shirt et short) n’ont été endommagés. Un bon indicateur de la résistance de ce mesh.

Même après plusieurs semaines d’utilisation sur terrain technique, avec du matériel bien chargé et des manipulations répétées, aucune usure visible : les poches tiennent bien en place, les coutures ne bougent pas, et la fermeture zippée de la poche téléphone reste fluide. Le système de fixation des bâtons n’a pas montré de faiblesse non plus.

Cela dit, il faudra évidemment vérifier à plus long terme comment le sac vieillit, en particulier si vous l’utilisez avec du matériel aux formes anguleuses ou en conditions très abrasives (rochers, sable, pluie acide, etc.). Mais dans l’immédiat, tout indique que Compressport a su combiner légèreté et robustesse, ce qui n’est pas toujours évident à ce niveau de performance.

Quelques limites à connaître

La taille des poches avant

Difficile de reprocher grand-chose à ce sac tant il est abouti et cohérent dans sa conception. Mais comme tout matériel, il n’est pas exempt de petits points perfectibles, ou du moins de remarques à avoir en tête avant achat. La capacité de rangement à l’avant, tout d’abord, peut sembler un peu juste. Les poches sous les flasques permettent d’y glisser deux ou trois gels, mais pas beaucoup plus. Pour les ultras gourmands en autonomie ou les coureurs qui aiment tout garder à portée de main, cela peut demander une petite adaptation.

Par exemple, les téléphones de grande taille (Iphone Max) sont trop grands pour ces proches, et une fois rangée, ont tendance à déformer le maintien latéral. Néanmoins il est possible de le mettre dans le poche dorsale supérieur. Une légère augmentation du volume des poches avant, ou leur positionnement un peu plus haut, permettrait peut-être de gagner en capacité et en praticité.

Le portage des bâtons

J’ai noté un léger frottement du bâton dans le dos, de façon aléatoire et difficile à reproduire. Le phénomène n’a pas été observé par Margaux, ni par tous les testeurs, mais il peut survenir, notamment sur sac très plein ou en descente. Pour arrêter ces frottements, j’ai dans un premier temps ajouté un buff autour des bâtons pour limiter le contact direct avec mon dos. J’ai ensuite fait réalisé une petite couture rehaussée du point de fixation afin d’éviter que les bâtons ne glissent trop bas. Ce n’est pas un défaut majeur, mais un petit ajustement qui pourrait améliorer encore l’expérience globale.

Le volume

Il faut garder en tête que ce sac est un 10 litres optimisé pour être combiné à une ceinture. Si vous partez sur un ultra avec beaucoup de matériel obligatoire ou des portions longues en autonomie, vous pourriez être un peu juste si votre équipement n’est pas très compressible. Dans ce cas, l’ajout d’une Free Belt ou Free Belt Pro (comme celles utilisées sur l’UTMB, test à retrouver ici) devient quasi indispensable pour emporter plus de ravitaillement ou vos bâtons.

Le taillant

Le Compressport Ultra Evo 10 Pack est proposé dans une coupe unisexe, du XS au XL, avec une matière très stretch et une coupe près du corps. Sur ce point, Margaux apporte un point d’attention. Bien qu’elle mesure 1m70, elle a porté la taille XS, et se retrouvait déjà quasiment au maximum de tous les réglages, que ce soit à l’avant ou au niveau des élastiques latéraux. Cela signifie que pour des gabarits plus petits, même la plus petite taille disponible pourrait s’avérer un peu grande ou difficile à ajuster parfaitement.

Conclusion – Mon test du Ultrun Evo 10 Pack

Ce qu’on en retient

Le Compressport Ultra Evo 10 Pack est un sac qui flirte clairement avec la perfection. On retient d’abord son extrême légèreté (125 g), sa respirabilité exceptionnelle et son confort de portage, dignes d’un tee-shirt technique plus que d’un sac de trail. Mais surtout, c’est un sac ultra stable, ergonomique, pensé pour permettre un accès à 100 % de son contenu sans jamais avoir à le retirer — un vrai game changer sur les sorties longues ou les ultras.

Le fit est précis, enveloppant, sans zones de flottement. Le portage bas au niveau des lombaires modifie agréablement la sensation en course en allégeant la pression sur le haut du dos. Côté poches, la réorganisation impose de repenser le rangement, mais s’avère très intuitive une fois prise en main. En résumé : c’est un sac à la fois technique, minimaliste et incroyablement bien conçu.

Quelques limites tout de même : la capacité de stockage à l’avant reste un peu juste, surtout si vous avez besoin de stocker beaucoup de nutrition ou une troisième flasque. Et la taille XS, testée par Margaux, atteint déjà ses limites de réglage pour un gabarit d’1m70. En dessous, il se pourrait que le sac soit un peu grand — un point à surveiller si vous êtes de petit gabarit ou très fin(e).

Enfin, côté durabilité, même si le recul manque encore, les premières impressions sont bonnes. Le tissu a survécu sans dommages à une chute sur terrain caillouteux, preuve que légèreté ne rime pas forcément avec fragilité.

Pour qui est fait l’Ultra Evo 10 Pack ?

Ce sac s’adresse clairement à celles et ceux qui cherchent l’efficacité, le confort et la performance, sans compromis superflu. Il conviendra aux traileurs et traileuses de tous niveaux, du trail court intense à l’ultra en autonomie, à condition d’avoir un équipement compact ou de le compléter avec une ceinture (Free Belt, par exemple) sur les formats les plus gourmands.

Si vous aimez courir léger, respirant, sans rien qui bouge, et que vous êtes attentif à l’ergonomie en mouvement, c’est un modèle à sérieusement considérer. À l’inverse, si vous avez besoin de beaucoup de volume accessible à l’avant, ou que vous êtes un petit cabarit, mieux vaudra l’essayer avant de l’acheter.

C’est un sac pensé pour la performance, qui s’oublie en courant, et qui trouvera naturellement sa place sur les épaules des traileurs et traileuses exigeants.es.

 

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La vidéo du test du Ultrun Evo 10 Pack

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