Vous cherchez un test des Amplux 2 de Lowa ? Cet article est pour vous !
Les Amplux 2 de Lowa
Lowa, ou Loa ? Peu importe la prononciation, l’arrivée de la marque sur le marché du trail est encore récente. C’est en 2024 que la firme allemande, historiquement ancrée dans la randonnée et la montagne, a lancé ses premiers modèles de trail running. Une entrée discrète, mais sérieuse, avec trois modèles aux positionnements bien distincts :
- la Citux pour les formats courts et dynamiques,
- la première Amplux pour les distances intermédiaires à début d’ultra,
- et la Fortux pour les longues distances avec un maximum de confort et de protection.
Toutes partageaient un ADN commun : robustesse, accroche, stabilité et rigidité. Des chaussures taillées pour les terrains techniques, mais qui souffraient d’un manque de polyvalence, notamment sur les terrains roulants ou les longues portions peu techniques. Vous retrouverez leur test ici, sur le site.
Évolution de l’Amplux
L’Amplux première génération, que j’avais particulièrement appréciée, était sans doute la plus polyvalente du lot, mais restait rigide. Sur une course comme l’UTCAM 75 (réduite à 70 km cette année-là), elle avait parfaitement rempli son rôle en termes de précision et de tenue sur terrain cassant. Mais même en appréciant personnellement les chaussures fermes, je constatais qu’elle atteignait ses limites en confort et en moelleux après une certaine durée d’effort. Lowa a donc revu sa copie.
En 2025, la marque fait évoluer sa gamme avec deux nouveautés : une version revue de l’Amplux, plus souple et confortable sans trahir son ADN, et un nouveau modèle baptisé Madryx, pensé pour les terrains plus roulants, que je n’ai pas encore pu tester. Ce test se concentre donc sur l’Amplux 2, version revisitée du best-seller de la marque. Objectif annoncé : conserver la stabilité, l’accroche et la durabilité… tout en apportant plus de confort et de souplesse pour les formats longs. Alors, pari tenu ?
Commençons par ses caractéristiques techniques !
Caractéristiques techniques des Amplux 2 de Lowa
- Poids ➡️ 280 grammes en 42 homme, 234 grammes en 40 femme, 350 grammes en 46 (- 5 grammes par rapport à l’Amplux 1).
- Hauteur du stack au talon ➡️ 26,5 mm (+ 2mm par rapport à la Amplux 1).
- Hauteur du stack à l’avant-pied ➡️ 20,5 mm.
- Drop ➡️ 6 mm.
- Mesh ➡️ Mesh synthétique respirant doublé d’un tissu Reptex Sport résistant.
- Laçage ➡️ Classique, lacets plats.
- Semelle extérieure ➡️ Lowa Trac Agility 2 avec crampons bi-directionnels. Même matériaux que la précédente, mêmes crampons que la précédente avec uniquement les dessins centraux qui ont été changés. Profondeur de 4.5 – 5 mm (non-fournie en ligne, mesurée par mes soins).
- Semelle intermédiaire (amorti) ➡️ DYNEVA, mousse EVA triple densité dynamique.
- Largeur du chaussant ➡️ Normale.
- Plaque ➡️ 1/2 plaque carbone à l’avant de la chaussure.
- Autres informations ➡️ Contrefort rigide, coqué, pour stabiliser le talon. Élastique de maintien des lacets. Mousse présente sous la languette (augmentée par rapport à l’Amplux 1). Légers rockers avant et arrière. Bande élastique intérieure maintenant la languette plaquée au pied.
- Prix catalogue ➡️ 150€.
Amplux 1 vs. 2 de Lowa
L’Amplux 2 reprend largement la formule qui avait fait le succès de la première version. Et c’est une bonne nouvelle : la V1 m’avait réellement bluffé par sa qualité de conception, surtout pour un premier modèle trail chez Lowa. Le choix de la continuité, avec seulement quelques ajustements ciblés, me semble donc cohérent.
Premier changement : une légère augmentation du stack de 2 mm. Cette évolution n’impacte pas la stabilité générale de la chaussure, mais pourrait contribuer à un meilleur amorti sur les longues distances. Malgré cette hausse de semelle, le poids est en baisse : on gagne environ 5 grammes à taille égale, ce qui reste symbolique mais montre un vrai souci d’optimisation. Autre évolution : le dessin des crampons a été revu. Les modifications sont discrètes mais perceptibles au centre de la semelle, où les crampons sont légèrement plus proéminents. Cette zone centrale gagne donc en mordant, ce qui peut renforcer l’accroche sur terrains meubles ou gras.
Enfin, le contrefort au niveau du talon et l’accueil du pied évoluent légèrement. Les ajustements sont minimes et peu perceptibles à l’usage : je ne saurais pas dire précisément ce qui a changé. En somme, peu de changements… et tant mieux. L’Amplux 1 était, selon moi, un modèle déjà très abouti. La version 2 conserve cette base solide en y ajoutant juste ce qu’il faut de finesse technique pour corriger ses limites sans trahir son identité.
Test des Amplux 2 de Lowa
Conditions du test
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J’ai cumulé 80 kilomètres avec l’Amplux 2, répartis entre sorties longues, et quelques blocs d’intensité. Mon objectif initial était de les pousser à 100–120 km, notamment sur le marathon de la Vésubie, mais une douleur au talon liée à une autre paire m’a contraint à adapter mes plans. Les conditions de test sont restées riches et représentatives : une journée d’itinérance en Vésubie (45 km), puis plusieurs sorties plus courtes totalisant 35 km supplémentaires. Les terrains étaient variés, techniques, parfois roulants, avec des changements de surface fréquents. Idéal pour juger l’accroche et le comportement global de la chaussure. Côté intensité, j’ai intégré un peu de rythme (seuil, accélérations), sans aller jusqu’à la PMA. Pas de test très poussé en vitesse, mais suffisamment pour évaluer la réponse dynamique et le confort d’utilisation sur des formats allant jusqu’à 6-7 heures d’effort. |
Un confort améliorée, mais fidèle à son ADN montagne
C’est le changement majeur de cette Amplux 2 : le confort est clairement amélioré. Sans révolutionner la chaussure, Lowa a su faire évoluer ce point-clé avec justesse, en agissant sur deux leviers complémentaires. D’abord, la densité de la mousse semble revue à la baisse. La semelle intermédiaire paraît un peu moins ferme, plus souple sous le pied. Ce changement, bien que subtil, apporte une sensation légèrement plus moelleuse, tout en conservant une bonne stabilité. Ensuite, le stack a été rehaussé de 2 mm. Une augmentation modérée, mais suffisante pour atténuer légèrement les chocs et apporter un meilleur amorti, notamment sur les longues sorties. Combiné à l’évolution de la mousse, cela donne une mousse plus accueillante, sans perte de précision.
La chaussure reste cependant fidèle à son positionnement : c’est une chaussure de trail de montagne rigide. On est très loin des sensations d’une Asics Trabuco Max (testées ici) ou d’une Salomon Ultra Glide 3 (testées ici). Le maintien, la fermeté et la stabilité restent prioritaires, ce qui correspond à la logique de la marque et à son ADN outdoor. Dans cette catégorie spécifique, le confort est désormais très correct. Je l’ai ressenti dès les premières mises aux pieds. J’ai d’ailleurs comparé directement les deux versions, en les portant simultanément sur des petites marches autour de chez moi : la différence est nette.
Peut-on encore progresser ? Sans doute, mais plus au niveau de la mousse sous le pied. À ce stade, l’évolution intéressante serait peut-être sur la tige, au niveau de l’enveloppement du pied et de la matière intérieure, pour gagner en douceur et en sensation de confort global.
Une accroche toujours exceptionnelle
L’Amplux 2 conserve l’un des points forts de sa première version : une accroche irréprochable. Que ce soit en montée, en descente ou dans les appuis latéraux, la traction reste l’un des atouts majeurs de cette chaussure. Le dessin des crampons a été légèrement revu au centre de la semelle, mais c’est surtout la disposition spécifique à chaque zone (talon pour la descente, avant-pied pour la montée) qui permet une accroche ultra-efficace dans toutes les directions. En montée comme en descente, le grip est net, profond, sécurisant. On sent vraiment que la semelle “mord” dans le terrain, y compris sur les sections techniques ou glissantes. Ce comportement inspire une grande confiance, même à bonne vitesse, ce que j’ai pu vérifier sur des lacets courts, serrés et répétés autour de chez moi, où la chaussure offre un maintien remarquable.
En latéral également, la stabilité est au rendez-vous. Les appuis restent sûrs dans les changements de direction rapides. C’est une chaussure avec laquelle on peut “jouer” en terrain technique sans se poser trop de questions. En contrepartie, cette accroche très marquée se ressent sur les portions bitumées. Dès qu’on passe sur de l’asphalte ou des chemins très durs, les gros crampons deviennent perceptibles sous le pied, et la sensation de confort diminue nettement. Ce n’est ni surprenant ni problématique sur une chaussure pensée pour le trail de montagne, mais il faut l’avoir en tête si vous avez des portions roulantes dans vos parcours.
Un dynamisme sobre mais efficace
L’Amplux 2 ne fait pas partie des chaussures les plus dynamiques du marché, mais elle n’est pas molle pour autant. Elle propose une certaine réactivité qui, sans être spectaculaire, rend les foulées agréables et engageantes, même sur des formats roulants ou rapides. Le stack reste modéré, légèrement augmenté par rapport à la V1, mais sans basculer dans l’excès. La mousse, de densité moyenne, ne cherche pas à surjouer le rebond, mais elle offre tout de même une relance honnête à chaque impulsion.
Ce dynamisme permet d’envisager des courses rythmées. Si j’avais prévu de l’utiliser sur le marathon de la Vésubie (format 40 km, exigeant mais rapide), ce n’est pas un hasard. La chaussure est suffisamment vivante pour accolmpagner un effort soutenu, tout en gardant les qualités de stabilité et de tenue propres aux modèles montagne. Comparée à d’autres chaussures de la même catégorie, comme la Ribelle Run 2 de Scarpa actuellement en test, l’Amplux 2 se montre plus répondante. Ce n’est pas une chaussure à plaque carbone ni une ultra-dynamique de type “racing”, mais dans son registre, elle se défend bien.
Une précision redoutable sur terrain technique
L’Amplux 2 confirme son orientation montagne avec un comportement irréprochable sur les terrains techniques. Elle reste une chaussure raide, avec peu de torsion, et même si elle semble légèrement plus souple que la version précédente, la rigidité globale demeure marquée, ce qui contribue directement à la stabilité et à la précision. Ce n’est pas uniquement la rigidité qui fait la précision de cette chaussure : c’est l’ensemble de sa construction. Le fit est ajusté, sans excès de compression, et surtout, le mesh ne se déforme quasiment pas. Le tissu utilisé est rigide, sans élasticité, ce qui empêche les mouvements parasites du pied à l’intérieur de la chaussure, même en dévers ou en appui prononcé.
Ce maintien ferme, combiné à un stack raisonnable (autour de 26 mm), favorise un contact précis et à proximité du sol. On reste proche du terrain, avec un bon retour d’informations sous le pied. Résultat : une sensation de contrôle à chaque foulée, idéale pour poser précisément le pied sur des appuis techniques, en montée comme en descente. La chaussure suit fidèlement les mouvements du pied, sans s’écraser ni se tordre. Elle permet d’aller chercher des appuis audacieux, de jouer avec le terrain, et surtout de garder de la confiance dans les descentes.
Elle est précise, stable, joueuse. Une chaussure avec laquelle on peut “envoyer” dans les descentes, tout en gardant une grande finesse de placement. Pour les coureurs et coureuses qui aiment le terrain cassant et les lignes techniques, c’est un outil efficace et rassurant.
Une chaussure typée, peu de vrais défauts
Difficile de pointer de véritables défauts à l’Amplux 2… à condition de bien comprendre ce qu’elle est. Ce n’est pas une chaussure de trail polyvalente au sens large. Elle est typée montagne, conçue pour des terrains techniques, accidentés, irréguliers. Dans ce contexte, elle excelle.Sur les portions roulantes ou les trails très peu techniques, elle se montre moins optimale.
Deux pistes d’amélioration peuvent toutefois être évoquées.
- Le confort sur très longue distance. Bien que la mousse ait gagné en moelleux par rapport à la V1, le chausson reste ferme, et sur des efforts de 80 à 100 km, on peut ressentir un léger inconfort en fin de course. Rien de rédhibitoire, mais un mesh plus doux ou un chaussant un peu plus accueillant pourraient apporter un gain appréciable.
- Le poids, aux alentours de 280 g (en pointure 42), reste élevé. Cela ne choque pas dans sa catégorie. La majorité des chaussures conçues pour le 40 à 100 km montagneux tournent autour de cette valeur. Cependant, grappiller quelques grammes pourrait être intéressant. Reste que réduire le poids sans compromettre l’accroche, la protection ou le confort semble difficile, voire contre-productif.
Pour le reste, c’est une chaussure cohérente et aboutie. Dans sa catégorie elle reste une référence. Elle avait été l’un de mes coups de cœur dans sa première version, et cette V2 confirme sa place dans mon top personnel.
Conclusion – Mon avis sur les Amplux 2 de Lowa
Une réussite confirmée, avec encore plus de plaisir à l’usage
L’Amplux 2, c’est pour moi une vraie réussite. L’Amplux 1 l’était déjà, elle m’avait surpris par sa qualité et sa précision, mais cette V2 fait encore mieux, en améliorant le confort tout en conservant les points forts du modèle d’origine. Dès les premières sorties, j’ai pris énormément de plaisir à courir avec elle. C’est une chaussure qui accroche, qui répond bien, qui inspire confiance dans les appuis, et qui reste précise sur les terrains les plus techniques.
La mousse un peu plus moelleuse et le léger gain de stack apportent un surcroît de confort bienvenu, sans trahir l’ADN montagne de la chaussure. Le grip est toujours aussi impressionnant, la tenue du pied est fiable, et le dynamisme, bien que mesuré, suffit à maintenir un bon rythme sur des formats intermédiaires. Dans sa catégorie – celle des chaussures typées, rigides, pensées pour le terrain cassant – c’est l’un de mes modèles préférés.
L’Amplux 2, pour qui ?
L’Amplux 2 conviendra parfaitement aux traileurs et traileuses à la recherche d’une chaussure précise, stable et fiable sur terrain montagneux. Elle est particulièrement adaptée pour des formats compris entre 40 et 100 km, où la priorité est donnée au contrôle, à la technicité et à l’accroche. Pour ces distances et ce type de terrain, elle coche toutes les cases.
En revanche, elle ne conviendra pas à ceux qui cherchent une chaussure très confortable sur l’hyper-long, ni à ceux qui évoluent surtout sur des parcours roulants, rapides ou peu techniques. Si vous cherchez du moelleux, du rebond ou une foulée très fluide sur chemin stabilisé, passez votre chemin.
Mais si votre terrain de jeu, c’est la montagne, les cailloux, les dévers, les descentes engagées, l’Amplux 2 reste aujourd’hui un des meilleurs choix disponibles. Pour ma part, c’est clairement une chaussure que je continue à utiliser avec plaisir.
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