Vous cherchez un test des ProMorph 3D de La Merrell ? Cet article est pour vous !
La ProMorph 3D de Merrell
Gravel ? Route avec quelques éléments trail ? Trail, mais pour le très roulant ? Ou simplement une chaussure « passe-partout » pour les terrains mixtes du quotidien ? La ProMorph 3D de Merrell s’inscrit dans ce nouveau segment un peu flou mais de plus en plus populaire : celui des modèles hybrides pensés pour les coureurs qui alternent route, sentiers forestiers et chemins stabilisés. Une chaussure de transition entre bitume et nature, taillée pour ceux qui aiment sortir des trottoirs sans forcément viser les pierriers alpins. Avec son rocker prononcé, sa semelle Vibram et sa mousse FloatPro+, Merrell propose ici une approche originale du compromis route/trail, à la croisée du confort, du dynamisme et de la protection.
Caractéristiques techniques des ProMorph 3D de Merrell
- Poids ➡️ 255 grammes en 42 homme, 310 grammes en 46.5 (poids constaté).
- Hauteur du stack au talon ➡️ 32,5 mm.
- Hauteur du stack à l’avant-pied ➡️ 26,6 mm.
- Drop ➡️ 6 mm.
- Mesh ➡️ Synthétique avec surpicots par dessus (structure 3D). Présence d’ouverture par panneaux sur les côtés de la chaussure. Fines bandes TPU pour protéger.
- Laçage ➡️ Traditionnel, lacets plats.
- Semelle extérieure ➡️ Gomme Vibram. Crampons bi-directionnels de 2,2 mm en forme de lame.
- Semelle intermédiaire (amorti) ➡️ FloatPro+ (proche de la mousse des MTL Adapt).
- Largeur du chaussant ➡️ Normal.
- Plaque ➡️ Aucune.
- Autres informations ➡️ Rockers avant et arrière prononcés. Élastique de maintien des lacets. Languette rembourée
- Prix catalogue ➡️ 160 €.
Mon test des ProMorph 3D de Merrell
Condition du test
J’ai mené le test de la Merrell ProMorph 3D dans des conditions variées, sur environ 80 kilomètres d’entraînement. Avec des footings sur terrain mixte, des séances de vitesse, des sorties longues de plus de deux heures. La la chaussure a été confrontée à tout ce pour quoi elle a été pensée, à savoir les terrains roulants et peu techniques, où l’on alterne sans effort entre route, pistes forestières et sentiers légers. Les essais ont été réalisés sur sol sec et humide, afin d’évaluer aussi bien son comportement dynamique que son adhérence sur différentes surfaces.
Côté conception, les différences avec la ProMorph classique restent limitées. Le changement le plus visible concerne le mesh, désormais recouvert d’une surimpression en relief de petits picots, censée renforcer la résistance à l’abrasion et la durabilité de l’empeigne. Selon les données d’i-Run, la version 3D affiche aussi un poids légèrement inférieur, environ 10 g de moins, sans modification notable de la semelle ni de la géométrie globale.
Un confort sans artifice
Le confort de la ProMorph 3D se distingue avant tout par sa simplicité. Pas de rembourrage excessif ni de technologies tape-à-l’œil : Merrell propose ici une conception sobre, efficace et parfaitement cohérente avec l’usage visé. Le mesh synthétique est respirant, légèrement aéré sur les côtés, et la languette offre juste ce qu’il faut d’épaisseur pour assurer un bon maintien sans créer de points de pression. Le contrefort semi-rigide maintient correctement le talon sans rigidité excessive, et le chaussant présente un volume standard qui conviendra à la majorité des coureurs, même si les pieds fins pourraient souhaiter un ajustement un peu plus proche.
C’est cependant au niveau de l’amorti que le confort prend tout son sens. La mousse FloatPro+ apporte une fermeté très marquée, bien plus proche des sensations d’une chaussure de trail que de route. Cette densité procure un contact précis avec le sol, une excellente stabilité sur terrain régulier, et surtout une réactivité qui rend chaque foulée vivante. Ceux qui apprécient les mousses souples et moelleuses façon Asics NovaBlast 3 ne s’y retrouveront pas forcément ; mais pour les coureurs en quête de dynamisme et de contrôle, la ProMorph 3D offre un compromis très réussi, capable d’enchaîner les kilomètres sans fatigue ni mollesse.
Un maintien juste et équilibré
Rien de spectaculaire ici, mais rien à reprocher non plus. Le maintien de la ProMorph 3D est à l’image de l’ensemble de la chaussure : sobre, juste et efficace. Le contrefort arrière, semi-rigide, assure un bon verrouillage du talon sans excès de rigidité. La partie supérieure reste plus souple, ce qui permet de conserver une certaine liberté de mouvement sans créer de frottement. Le chaussant offre un volume standard, ni trop ajusté ni trop large ; il conviendra à la majorité des coureurs, même si les pieds très fins devront sans doute serrer davantage les lacets pour obtenir un fit parfaitement stable.
Sur le terrain, le pied reste bien calé, que ce soit sur la route ou sur des sentiers roulants. La ProMorph 3D n’a pas vocation à encaisser des appuis latéraux violents ou des dévers techniques, mais dans son registre, celui d’une chaussure de gravel running, le maintien est parfaitement calibré : suffisant pour rester précis, sans sacrifier le confort.
Un fit “normal”
Le fit de la ProMorph 3D se situe dans une zone médiane, ni trop ajustée ni trop ample. Merrell a choisi ici une forme polyvalente, qui conviendra à la majorité des morphologies de pied. Le chaussant offre suffisamment d’espace à l’avant pour permettre un bon déploiement des orteils, sans créer de sensation de flottement, et le maintien global reste homogène du talon jusqu’à l’avant-pied. Pour les coureurs au pied fin, comme c’est mon cas, il faudra parfois serrer davantage les lacets pour retrouver un ajustement plus précis, notamment sur les séances dynamiques.
Ce fit “neutre” participe au confort général de la chaussure : il favorise le déroulé naturel du pied et limite les points de pression, tout en maintenant un bon contact avec la semelle. Sur des terrains roulants ou légèrement vallonnés, la stabilité latérale reste excellente. En revanche, sur des zones plus techniques ou irrégulières, ce volume un peu plus ouvert montre ses limites : la ProMorph 3D n’est pas conçue pour verrouiller le pied dans les dévers ou sur les appuis instables. Pour un usage gravel, en alternance route et sentier, le fit est parfaitement dosé : confortable, tolérant, et adapté à de longues sorties variées.
Une bonne stabilité sur terrain roulant
Sur terrain roulant, la ProMorph 3D se montre remarquablement stable. Le déroulé du pied reste fluide, bien dans l’axe, sans que l’on ressente de déséquilibre latéral, même à des allures élevées. Merrell a visiblement bien travaillé l’assise de la chaussure : la plateforme est suffisamment large pour offrir de la confiance sans alourdir la foulée, et la mousse FloatPro+, ferme et dense, contribue à limiter les déformations latérales à l’impact. Sur route, pistes compactes ou chemins réguliers, le pied reste parfaitement centré, et la stabilité perçue est proche de celle d’une bonne chaussure de trail légère.
En revanche, dès que le terrain devient plus accidenté ou technique, la limite du concept “gravel” se fait sentir. Les crampons de 2,2 mm, la géométrie très roulante et le fort rocker privilégient la fluidité du mouvement plutôt que la correction des appuis. Dans les dévers ou sur les zones caillouteuses, la chaussure perd un peu de précision et demande plus d’attention pour garder son équilibre. Mais sur les surfaces pour lesquelles elle est pensée, sentiers forestiers, pistes stabilisées, alternance route/terre, la stabilité reste exemplaire, naturelle et sans contrainte.
Dynamisme : Une chaussure qui déroule toute seule
C’est sans doute le point fort de la ProMorph 3D. Dès les premières foulées, on sent une chaussure vivante, qui incite à relancer et à dérouler sans effort. Le rocker très prononcé, à l’avant comme à l’arrière, crée un effet de bascule naturelle qui fluidifie la transition talon–avant-pied et donne l’impression que la chaussure « roule » d’elle-même. Associé à la mousse FloatPro+ ferme et réactive, ce profil confère un excellent retour d’énergie, particulièrement appréciable sur les allures tempo, les séances de seuil ou les sorties rythmées sur terrain régulier.
Le dynamisme ne vient donc pas d’un rebond élastique comme celui que procurent les mousses très souples ou les plaques rigides, mais d’une géométrie efficace et d’une densité de mousse parfaitement calibrée. On obtient une sensation de propulsion nette, contrôlée, sans mollesse, qui reste confortable même sur des sorties longues de deux heures ou plus. Sur la route, la ProMorph 3D rivalise presque avec certaines chaussures d’entraînement routières modernes, tout en gardant un comportement stable et précis sur les portions de sentier. Un dynamisme simple mais redoutablement bien dosé, fidèle à l’ADN Merrell : efficace, direct et plaisant.
Adhérence exemplaire, accroche limitée
La ProMorph 3D ne cherche pas à rivaliser avec une chaussure de trail technique, et c’est tant mieux : son accroche a été pensée pour les surfaces mixtes, du bitume aux chemins forestiers compacts. La semelle extérieure en Vibram assure un grip fiable sur terrain sec comme humide, et les crampons de 2,2 mm, disposés en diagonale, offrent une accroche suffisante pour des sentiers stabilisés, des pistes en sous-bois ou des coteaux légèrement vallonnés. Sur ce type de terrain, la chaussure inspire confiance : les appuis sont francs, la traction efficace, et la transition route–sentier se fait sans rupture de sensation.
Là où elle atteint vraiment son équilibre, c’est sur les surfaces humides : même sous la pluie ou sur les plaques d’égout et passages cloutés, la ProMorph 3D conserve une excellente adhérence, sans glissade ni perte de contrôle. C’est tout l’intérêt du composé Vibram, qui offre un comportement très sécurisant sur les sols lisses. En revanche, dès que le terrain devient boueux, meuble ou pierreux, les limites apparaissent logiquement : les crampons trop bas ne permettent plus de mordre dans le sol, et la stabilité latérale s’en ressent. En somme, la ProMorph 3D excelle sur tout ce qui est roulant, compact ou légèrement humide, mais il vaut mieux éviter de l’emmener sur des sections techniques ou grasses.
Des défauts ?
Il est difficile de trouver de vrais défauts à la ProMorph 3D tant elle remplit parfaitement son rôle… à condition de bien comprendre lequel c’est! Le principal point à garder en tête, c’est que cette chaussure n’est pas faite pour la montagne ni pour le technique. Dès que le terrain devient trop accidenté, caillouteux ou boueux, sa géométrie très roulante, son rocker prononcé et ses crampons de seulement 2,2 mm atteignent leurs limites. La stabilité latérale en pâtit et l’accroche devient plus incertaine, mais rien d’anormal, simplement la preuve que la ProMorph 3D reste une hybride pensée pour les surfaces compactes.
L’autre élément qui pourra diviser, c’est son amorti ferme. C’est aussi ce qui fait le charme de cette chaussure : un ressenti précis, dynamique et sans mollesse. Mais pour les coureurs habitués aux mousses plus souples, type Hoka ou Asics NovaBlast, la ProMorph 3D pourra sembler dure sous le pied, notamment sur les longues distances.
Enfin, pour les pieds très fins, le fit un peu généreux peut manquer de précision, obligeant à serrer davantage les lacets pour obtenir un maintien optimal. Rien de rédhibitoire, mais à connaître avant achat. En dehors de ces points, la ProMorph 3D laisse une impression d’ensemble très réussie, fidèle à l’esprit Merrell : ferme, stable et incroyablement fluide sur les terrains pour lesquels elle a été pensée.
Conclusion – Mon avis sur les ProMorph 3D
SE PROCURER LA PROMORPH 3D
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La vidéo du test des Promorph 3D