Test sac Hoka trail run 10L : un coup de maître pour leur premier gilet !

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sac hoka 10L

Présentation du sac 10L de Hoka

Le Hoka 10 L marque une étape importante pour la marque : c’est le premier vrai sac de trail du géant de la chaussure de trail. Hoka avait déjà proposé il y a quelques années une gamme “Evo”, utilisée notamment par Ludovic Pommeret lorsqu’il avait remporté l’UTMB, mais ces modèles, plus proches de sacs à dos hybrides que de véritables gilets de trail, avaient rapidement disparu du catalogue. Cette nouvelle version constitue donc le premier vrai sac de trail commercialisé par la marque depuis plusieurs années, et elle frappe fort d’entrée.

Il est d’ailleurs probable qu’une autre version soit déjà dans les tuyaux : certains athlètes Hoka, comme Judith Wyder, ont été aperçus avec un sac différent, peut-être une version plus petite ou sans carquois, encore non disponible pour le grand public. Mais quoi qu’il en soit, ce modèle 10 L représente la première itération officielle d’une gamme trail aboutie, et elle m’impressionne par sa conception. L’ensemble du sac est pensé autour d’un carquois intégré et cousu, une construction unique sur le marché. Pour une V1, Hoka livre ici une copie étonnamment réussie : un sac technique, cohérent et performant, qui positionne clairement la marque parmi les nouveaux acteurs sérieux du marché des gilets de trail.

Caractéristiques techniques du sac Hoka 10L

  • Poids ➡️ 250g en M (pesé par mes soins) avec carquois.
  • Volume ➡️ 10L.
  • Matière ➡️ Mesh élastique et non-élastique ; et élasthane (parties noire pleines). Il serait 100% composé de matériaux recyclés.
  • Poches ➡️ 12 poches à savoir :
      • 2 poches à flasks à l’avant.
      • 2 poches avant élastiques zippées par dessus les flasks.
      • 2 poches avant élastiques avec ouverture par le côté, là aussi par dessus les flasks.
      • 1 petite poche zippée sur l’épaule. 
      • 2 petites poches latérales sur les flancs.
      • 1 grande poche dorsale haute et faisant la moitié du dos. Ouverture du côté opposé au carquois.
      • 1 poche dorsale en tunnel zippée, plaquée au bas du dos. Ouverture du côté opposé au carquois.
      • 1 autre poche dorsale en tunnel élastique, superposée plaquée au bas du dos. Ouverture du côté opposé au carquois.
  • Porte-bâtons ➡️ Par carquois intégré et non-amovible.
  • Compatible poche à eau ➡️ Non.
  • Flasks ➡️ Deux flasks de 500 ml (fournies). Flasks avec pas de vis et clapet.
  • Position des flasks ➡️ Sur les pectoraux, haut.
  • Poche à téléphone sécurisée ➡️ Oui, à l’avant.
  • Tailles disponibles ➡️ S, M, L et XL.
  • Autres informations ➡️ Inserts en mousse derrière les flasks. Col rigide au carquois pour faciliter l’insertion. Construction des poches arrières autour du carquois qui est lui même cousu au sac. Sifflet dans la poche sur l’épaule. Serrage ventrale avec des élastiques, réglable en hauteur, et fermeture avec un pièce crochetée et aimantée.
  • Prix catalogue ➡️ 180 €.

Mon test du sac Hoka 10L

J’ai testé le sac Hoka 10 L pendant un peu plus d’un mois et demi, sur tous types de terrains et dans des conditions très variées. Il m’a accompagné tout au long de ma préparation aux Templiers, puis sur la course elle-même, un format de 100 km avec plus de 4000D+ et des sections aussi bien roulantes que techniques. J’ai couru avec lui sur des sorties longues en montagne, des séances plus courtes et intenses, des portions plates et rapides, et même sur des entraînements de vitesse. Au total, j’ai parcouru plus de 200 à 300 kilomètres avec ce sac.

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Une stabilité remarquable

La stabilité du Hoka 10 L est tout simplement remarquable, et c’est selon moi son plus gros atout. À l’arrière comme à l’avant, le sac reste parfaitement en place, quelles que soient les conditions. J’ai rarement vu un gilet aussi ultra stable, capable de ne quasiment pas bouger, même en descente technique ou à haute vitesse. Les flasques sont d’une stabilité folle : pleines, à moitié vides ou presque vides, elles restent parfaitement plaquées contre la poitrine sans la moindre oscillation. À mes yeux, c’est le meilleur maintien de flasques que j’aie testé à ce jour.

Mais la vraie prouesse vient du carquois intégré, sans doute le plus stable du marché. Hoka a clairement construit tout le sac autour de lui, et le résultat est bluffant : aucune oscillation des bâtons, pas de tirage latéral, un portage centré et équilibré, que le sac soit plein ou presque vide. Cette conception permet d’obtenir un comportement identique dans toutes les situations : le sac reste stable, chargé comme à vide, avec simplement deux flasques à l’avant.

Cette constance dans le comportement en fait un modèle particulièrement polyvalent : utilisable aussi bien sur les séances rapides, où un sac qui bouge devient vite gênant, que sur les formats longs ou ultra, où le confort et la stabilité font toute la différence.

 

Un très bon fit

Le fit du Hoka 10 L m’a vraiment surpris dans le bon sens du terme. Dès les premières sorties, j’ai senti un ajustement précis, proche du corps, sans points de pression ni flottements. La structure du sac reprend ce qu’on attend d’un véritable gilet de trail, avec de larges ouvertures latérales qui permettent au tissu d’épouser naturellement la cage thoracique. On est loin d’un sac à dos classique : ici, la sensation est celle d’un vêtement de course, léger et bien réparti.

Les élastiques ventraux jouent un rôle clé dans ce confort. Réglables en hauteur et très souples, ils permettent d’ajuster le serrage à sa morphologie et de maintenir une bonne ventilation. J’ai trouvé le système de fermeture aimantée à crochets particulièrement bien pensé : simple, rapide et efficace, même en mouvement. Le résultat, c’est un sac qui ne compresse pas, ne gêne pas la respiration et reste parfaitement stable, même lorsque les flasques sont pleines.

Sur le terrain, j’ai aussi apprécié le confort général du portage, y compris avec les poches chargées. Les inserts en mousse situés derrière les flasques et au niveau du carquois évitent les points durs et les frottements. Même sur de longues sorties, je n’ai jamais ressenti de gêne particulière. Le fit reste homogène, qu’on le porte légèrement chargé ou plein à craquer, ce qui renforce encore sa polyvalence. Seule inconnue : son comportement en conditions très chaudes, que je n’ai pas encore pu tester. Mais dans toutes les autres configurations, le confort et l’ajustement du Hoka 10 L sont irréprochables.

sac Hoka 10L

Un confort à la hauteur

Le confort général du Hoka 10 L est à la hauteur de sa stabilité et de son fit : excellent. Dès les premières heures d’utilisation, j’ai eu la sensation d’un sac très bien équilibré, sans zones de frottement ni points de pression, même sur de longues sorties. L’association entre la structure gilet, les matériaux souples et respirants, et les inserts en mousse bien positionnés (derrière les flasques et au niveau du carquois) permet un contact agréable avec le corps, y compris sur peau nue. Ces renforts évitent les gênes souvent ressenties sur les zones de frottement, notamment autour des pectoraux et des épaules.

Les élastiques de serrage ventral, ajustables en hauteur, contribuent eux aussi à ce confort global. Ils offrent un maintien efficace tout en conservant une vraie liberté respiratoire. J’ai également apprécié le système de fermeture aimantée, qui facilite les manipulations en course sans avoir à forcer sur le tissu. Sur le terrain, même avec les poches avant et latérales bien remplies, le sac reste homogène, sans déséquilibre ni compression localisée.

Sur plus de 200 km d’essais, y compris sur des formats longs comme les Templiers, je n’ai jamais ressenti de points douloureux, de tiraillement sur les épaules ni de gêne liée au carquois — pourtant souvent source d’inconfort sur d’autres modèles. C’est d’ailleurs un des points les plus réussis : le carquois ne se sent pas du tout, même lorsqu’il est inutilisé. En somme, le Hoka 10 L offre un confort durable, cohérent et parfaitement maîtrisé pour une première version, au niveau des meilleurs sacs du marché.

 

Une accessibilité bien pensée

L’accessibilité du Hoka 10 L fait clairement partie de ses points forts. J’ai été agréablement surpris par la logique de disposition des poches et la facilité d’accès en mouvement. Toutes les poches avant sont utilisables sans difficulté, y compris celles situées par-dessus les flasques : elles s’ouvrent bien, gardent leur élasticité et permettent de ranger gels, téléphone ou petits accessoires sans tâtonner. Les poches latérales, souvent problématiques sur d’autres modèles, sont ici faciles à atteindre en courant : elles sont légèrement décalées vers l’arrière, ce qui facilite le geste naturel de la main sans casser la foulée.

À l’arrière, seule la grande poche zippée haute est réellement inaccessible une fois le sac sur le dos ; j’y range donc le matériel que je n’utilise pas pendant l’effort (vêtements de rechange, pantalon imperméable, matériel obligatoire). En revanche, les deux poches tunnel situées en bas du dos sont bien pensées : l’ouverture, orientée vers le bas, peut sembler contre-intuitive au début, mais elle se révèle pratique une fois en mouvement. On parvient facilement à les ouvrir en écartant la fermeture entre deux doigts, puis à les refermer sans difficulté.

Dans l’ensemble, Hoka a réussi un équilibre rare entre ergonomie et compacité : toutes les poches réellement utiles sont accessibles en course, sans déséquilibrer le gilet ni nécessiter de manipulations complexes. Pour une V1, l’organisation et la facilité d’accès du Hoka 10 L sont bluffantes.

 

Un carquois particulier

Le carquois intégré est sans doute l’élément le plus original du Hoka 10 L. Contrairement à la majorité des sacs du marché, Hoka a fait le choix audacieux d’un carquois cousu directement au gilet, et non amovible. C’est un parti pris fort, mais aussi une vraie réussite. Dès les premières sorties, j’ai compris que ce carquois n’était pas un simple ajout esthétique : le sac entier est construit autour de lui, ce qui explique la qualité du portage et la stabilité exceptionnelle des bâtons. Aucun mouvement parasite, aucune oscillation latérale, même dans les sections techniques — c’est à mes yeux le carquois le plus stable et le plus ergonomique du marché.

Son col rigide garde une ouverture large en permanence, ce qui facilite grandement l’insertion et le retrait des bâtons, même en mouvement. Hoka a également pensé au confort : un insert en mousse placé derrière la base du carquois évite toute gêne ou pression contre le dos, et on ne ressent ni point dur ni balancement. Le portage reste centré, parfaitement équilibré, sans désaxer le gilet comme c’est parfois le cas sur d’autres modèles où le carquois est fixé en biais.

Le fait qu’il soit inamovible pourra en revanche rebuter certains coureurs. Si vous utilisez rarement les bâtons ou jamais en compétition, cette configuration ne sera pas forcément idéale. Mais pour les traileurs qui les emploient régulièrement, ce choix a tout son sens : il garantit une stabilité inégalée, une intégration harmonieuse au sac, et un confort d’utilisation exemplaire. En résumé, Hoka a réussi à transformer ce qui aurait pu être une contrainte en un véritable atout technique.

sac Hoka 10L

Quelques limites ?

Un petit 10L

Le Hoka 10 L n’est pas exempt de petites limites, mais elles restent très mesurées. La première, c’est son volume réel, plutôt compact pour un 10 litres. J’ai pu y loger sans difficulté tout le matériel obligatoire de l’UTMB et courir avec, mais il faut que le contenu soit optimisé, textiles compressibles, équipement léger, flasques souples. Si vous partez sur une course avec un kit grand froid ou canicule activé, il faudra sans doute envisager une ceinture ou un short à portage en complément. Le volume est juste ce qu’il faut, mais pas plus. À mes yeux, on est sur un petit 10 L, un peu comme le Compressport UltRun Evo 10, là où un Wise 12 L paraît plus spacieux grâce à sa grande élasticité.

Côté portage, on peut envisager de placer une troisième flasque dans le dos, mais cela impose de réorganiser le contenu des poches. C’est jouable, mais pas forcément pratique en course. Cela dit, c’est une limite que partagent 99 % des sacs du marché. Le Hoka 10 L se destine donc plutôt à ceux qui ont du matériel optimisé ou un minimum d’assistance en course.

Un volume avant un peu limite

En vrai défaut, il n’y en a pas beaucoup. Si je devais en citer un, ce serait la taille des poches avant élastiques, un peu petites à mon goût. On n’est pas sur les immenses poches du Sherpa Max de Wise, dans lesquelles on peut presque glisser une flasque entière, mais c’est tout de même plus spacieux que sur le Compressport UltRun Evo 10. Les gels (par exemple ceux de 4Endurance) s’y logent sans problème, mais un peu plus de volume aurait offert plus de souplesse d’organisation. Enfin, un détail à surveiller : le pas de vis des flasques Hoka, qui semble s’abîmer légèrement avec le temps. Rien de rédhibitoire, surtout grâce au système de clapet intégré, plus pratique à l’usage, mais c’est à garder en tête pour un usage intensif.

Globalement, ces limites relèvent plus de la finesse de conception que de réels défauts : pour une première version, Hoka a visé juste, et il faudra aller chercher très loin pour trouver mieux maîtrisé.

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Conclusion – Mon test du sac Hoka 10L

Après plusieurs semaines d’utilisation et plus de 300 km parcourus, le Hoka 10 L s’impose comme une entrée en matière très réussie pour la marque. Pour une première version, la conception est maîtrisée, la finition propre et les choix techniques assumés. La stabilité est exceptionnelle, le confort durable, et le carquois intégré — pourtant risqué sur le papier — se révèle à la fois pratique et redoutablement efficace. Hoka ne s’est pas contenté d’un exercice de style : le sac tient la route, sur le terrain comme en course.

Ce modèle conviendra surtout aux traileurs orientés performance, qui cherchent un gilet léger, précis et polyvalent, utilisable aussi bien sur un 30 km rapide que sur un ultra, à condition d’avoir un matériel compact et optimisé. Les coureurs qui utilisent fréquemment les bâtons y trouveront un avantage décisif, tandis que ceux qui ne s’en servent jamais pourront être limités par le carquois non amovible.

En somme, le Hoka 10 L combine efficacité, sobriété et confort dans un ensemble déjà mature. Ce n’est pas un prototype : c’est un véritable sac de trail compétitif, capable de rivaliser avec les meilleurs du marché dès sa première version.

 

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La vidéo du test du sac Hoka 10L

 

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