Test Kinabalu 3 Scott – Pour les trails faciles !Temps de lecture estimé : 5 minutes

Vous cherchez un test des Kinabalu 3 de Scott ? Cet article est pour vous ! 

Les Kinabalu 3 de Scott

En février 2024, Scott annonçait son nouveau modèle trail, la Kinabalu 3. Sur le papier, il s’agit de l’évolution de la Kinabalu 2. Je dis sur le papier, car le modèle a été complètement repensé. Avec la Kinabalu 3 Scott présente une chaussure confortable et protectrice. La Kinabalu 3 est, selon la marque, un modèle dédié aux entraînements sur sentiers et en montagne, sur des parcours roulants, peu techniques, pour ne pas dire faciles.

Au déballage, la Kinabalu 3 de Scott se présente comme une chaussure massive et assez imposante. Son stack arrière important ne passe pas inaperçu. De plus, les premières impressions révèlent une chaussure assez rigide. En main, la Kinabalu 3 se déforme peu, tant lorsqu’on essaye de la tordre sur elle-même, que de l’avant vers l’arrière. Jusqu’ici rien de surprenant quand on connaît la marque Scott et ses modèles trail, qui sont tous teintés de cette singularité.

Sans plus attendre, je vous propose de rentrer dans les caractéristiques techniques de la Kinabalu 3. Je vous présenterai ensuite son évolution par rapport à la Kinabalu 2, et mes retours.

 

Caractéristiques techniques des Kinabalu 3 de Scott

  • Poids ➡️ 315 grammes en 42 homme (390 grammes en 46, pesées par mes sois) ; 300 grammes en 40 femme.
  • Hauteur du stack au talon ➡️ 29.5 mm
  • Hauteur du stack à l’avant-pied ➡️  22.5 mm
  • Drop ➡️  7 mm
  • Mesh ➡️ En maille Ripstop (c.-à-d. anti-déchirures). Renforcé au niveau des orteils pour éviter les déchirures.
  • Laçage ➡️ Classique, lacets plats.
  • Semelle extérieure ➡️  En caoutchouc. Crampons de 3mm.
  • Semelle intermédiaire (amorti) ➡️ Kinetic Foam double densité, épaisse et ferme sous le pied.
  • Largeur du chaussant ➡️ Standard.
  • Plaque ➡️ Aucune.
  • Autres informations ➡️ Renfort latéraux (en polyuréthane thermoplastique) pour stabiliser le talon. Rockers avant et arrière.
  • Prix ➡️  149,90€

Les Kinabalu 3 de Scott en images

 

Kinabalu 2 vs. Kinabalu 3

Les évolutions entre la Kinabalu 2 et 3 sont nombreuses ! Tout d’abord, on peut remarquer que la chaussure s’est alourdie de 20 grammes. Ensuite, son drop a diminué de 1mm. Les crampons, nombreux et agressifs sur la 2e génération ont été remplacés au profit de crampons plus épars, mais surtout moins prononcés. La dernière évolution notable que je remarque est un changement dans le mesh. J’ai le plaisir de revenir sur ce dernier dans mon échange avec une des personnes ayant participé au développement de la chaussure (vidéo en bas de ce test).

 

Mon test des Kinabalu 3 de Scott

Au moment où je rédige ce test, ma paire de Kinabalu 3 a plus de 150km au compteur. Je les ai utilisés dans de nombreuses conditions différentes. J’ai fait avec elles des sorties courtes, et des sorties longues. J’ai couru sur des sentiers techniques comme des chemins faciles. J’ai aussi pu tester ces dernières dans des conditions sèches, mais aussi pluvieuses, boueuses, et même neigeuses. Bref, comme souvent, j’ai essayé de jouer avec ce modèle dans le plus de conditions différentes possibles. Cependant, je n’ai fait aucune séance à vive allure avec elles. Je vous propose de passer à mes retours !

Un amorti ferme et confortable

Tout d’abord, mon test de la Kinabalu 3 révèle une chaussure avec un amorti remarquablement ferme, mais confortable. Contrairement à ce que son stack important pourrait laisser présager, la mousse qui constitue l’amorti des Kinabalu 3 est plus ferme que nous pourrions le croire. Ce point peut sembler surprenant à l’enfilage, et durant les premières foulées.

Cependant, après plusieurs utilisations, et surtout lorsque la durée des séances augmente, j’ai trouvé cet aspect particulièrement agréable. La mousse ne se ramollit pas, ou peu, durant une sortie, ce qui offre donc une chaussure qui garde un certain répondant même après plusieurs heures de course. De plus, son confort ne change pas non plus au court du temps, et reste présent.

Une chaussure précise

La Kinabalu 3 est également une chaussure que j’ai trouvée précise. Tout d’abord, son mesh est relativement rigide, et ne se déforme pas durant l’utilisation. De même, comme mentionné précédemment, la chaussure est très difficile à déformer, la rendant résistante aux torsions non souhaitées. Ensemble, ces caractéristiques font des Kinabalu 3 une chaussure que j’ai trouvé précise, et qui répond bien aux mouvements du pied. Lorsque le terrain force à la torsion, ni le mesh ni la semelle ne se déforment, facilitant la correction de la foulée sans surprise, et sans avoir l’impression de lutter avec la chaussure .

La promesse d’une belle durabilité

Ensuite, bien que mon modèle n’ait que 150 km au compteur, j’ai le sentiment que les Kinabalu 3 sont particulièrement durables. En effet, leur amorti rigide présage une tenue dans le temps, un moindre affaissement, et une certaine résistance à travers les kilomètres. De même, le mesh rigide en maille ripstop est résistant aux déchirures. Par exemple, malgré plusieurs frottements et abrasions sur des rochers, aucune trace d’usure n’est visible sur l’empeigne de mes Kinabalu 3. Ces deux aspects de la chaussure me laissent entendre que cette paire durera longtemps et c’est un point que j’apprécie particulièrement.

 

Une accroche et une adhérence modestes

Scott l’a annoncé, les Kinabalu 3 sont pensées pour les trails roulants, peu accidentés, et presque faciles. Et mon test vient confirmer ce point. À l’utilisation, ces chaussures se montrent peu à l’aise lorsque le terrain est humide et gras, ou lorsque le sol est meuble. Leur accroche peut vite faire défaut lorsque la technicité augmente. De même, les crampons de la Kinabalu 3 se montrent vite instables sur terrain mouillé. Par exemple, il est facile de sentir son pied glisser sur une roche humide. On pourrait même quelque peu regretter cette moindre accroche, et cette adhérence limitée.

Les Kinabalu 3 sont donc, à mon sens, une chaussure à utiliser sur des terrains plutôt secs et compacts. De même, elles seront à préférer, comme la marque l’annonce, sur des sentiers à la technicité réduite.

Un poids élevé

Parmi les points faibles de cette chaussure, j’ai personnellement noté le poids élevé de 315 grammes. En effet, il me semble que la plupart des modèles de trail pèsent moins de 300 grammes. Parallèlement, on sait que dès que l’on dépasse 220 grammes en 42, l’économie de course se dégraderait (Cheung et Ngai, 2016). Je me rends compte généralement que j’ai tendance à préférer les chaussures donc le poids n’excède pas un maximum de 260-270 grammes. Aussi, les Kinabalu 3 m’ont semblé un peu lourdes aux pieds.

Un contrefort rigide

Le dernier point que je souhaite mentionner dans ce test concerne les contreforts de la Kinabalu 3. À l’utilisation, j’ai trouvé que ces deniers remontaient légèrement plus haut vers la malléole que sur d’autres modèles. D’autre part, cette paire possède des renforts de stabilité du talon prononcés et positionnés sur tout le contrefort. Combinés, ces deux éléments peuvent parfois générer une sensation d’inconfort au niveau des malléoles. Peut-être est-ce la forme de mon pied spécifiquement qui est sensible à ce point, mais mes sensations étaient là.

De plus, il me semble intéressant de préciser que cette sensation était surtout présente sur les terrains accidentés que sur terrains roulants, quand le pied peut entrer en torsion plus souvent. Peut-être est-ce là encore une preuve que les Kinabalu 3 se destinent majoritairement à des terrains peu techniques et peu accidentés.

 

Conclusion – Mon test des Kinabalu 3 de Scott

En conclusion, mon test des Kinabalu 3 de Scott révèle une chaussure dédiée aux trails peu exigeants, et roulants. Ses crampons et son accroche sont diminués par rapport à la 2e génération, au profit d’une utilisation sur des terrains majoritairement compacts et secs. L’amorti de la Kinabalu 3 de Scott est imposant, mais ferme, confortable, et dynamique. Les sensations sous le pied changent peu au cours de l’effort ce qui est plaisant.

De plus, le mesh est rigide et proche du pied. Il se ne déforme pas. Avec sa semelle elle aussi assez rigide, cela fait un ensemble résistant aux torsions, et qui répond bien aux mouvements du pied. Enfin, les différentes structures de ce modèle semblent très robustes, ce qui promet une belle durabilité du modèle au fil des kilomètres. On pourra regretter son poids assez élevé de 300 grammes en 40 femmes, 315 grammes en 42 homme, ainsi que des contreforts pouvant chez certains êtres positionnés trop haut, et parfois appuyer sur les malléoles, surtout sur sentiers accidentés.

Mon test de la Kinabalu 3 confirme donc ce que Scott annonce, à savoir un modèle dédié aux terrains faciles, peu techniques, pour des coureuses et coureurs à la recherche d’un modèle protecteur, à l’aise en forêt comme sur sentiers roulants. Ce maintien vous offrira un maintien prononcé, un amorti conséquent, et une belle durabilité.

 

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Vidéo du test des Kinabalu 3 de Scott

Référence bibliographique

Cheung, R. T., & Ngai, S. P. (2016). Effects of footwear on running economy in distance runners: A meta-analytical review. Journal of science and medicine in sport19(3), 260-266.

Cyril Forestier

Trailer passionné 🏃🏻‍♂️ et docteur en science du mouvement humain (STAPS) 👨‍🔬 , je décrypte la littérature scientifique pour mieux comprendre notre pratique. Je rédige des articles afin de vulgariser des études, de vous partager mes tests matériels ou encore de vous communiquer ce qui me motive, tout ça dans le but de courir mieux ! Des réponses à vos questions se trouvent surement dans mes articles 😉.

 cyrilinthemountains@gmail.com

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